Fermement opposé à la proposition du chef d’État américain Donald Trump de réintégrer la Russie au G7, le président du Conseil européen Donald Tusk a suggéré à la place d’inviter l’Ukraine au prochain sommet.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a fait part de sa ferme opposition à la suggestion émise par Donald Trump il y a un an – et réitérée quelques jours avant le sommet de Biarritz – de réintégrer la Russie au G7.
Critiquant la position du président américain, selon lequel le rattachement de la Crimée à la Russie était partiellement justifié, et qui estime que Moscou aurait donc sa place au sommet, Donald Tusk a soutenu qu’il n’était possible d’adhérer à cette logique « sous aucune condition ». Et le responsable européen d’avancer une autre idée : il a promis de convaincre ses partenaires d’inviter l’Ukraine à la prochaine réunion du G7, soulignant qu’il s’agissait là d’une « meilleure » option. Donald Tusk a d’ailleurs assuré que le nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, serait « très intéressé » par une telle invitation.
En effet, d’après Donald Tusk, les raisons de l’expulsion de Moscou du G8 sont non seulement toujours valables, mais il en existerait désormais de nouvelles comme, affirme-t-il, la « provocation russe dans la mer d’Azov », une référence explicite à l’incident du détroit de Kertch. « Deuxièmement, quand la Russie a été invitée au G7 pour le première fois, nous pensions qu’elle suivrait la voie de la démocratie libérale, de l’État de droit et des droits de l’homme. Y a-t-il quelqu’un parmi nous qui puisse dire avec conviction – et pas par calcul commercial – que la Russie est sur cette voie ? », s’est encore interrogé le président du Conseil européen.
De quoi inviter selon lui l’Ukraine, dont le PIB nominal est au 59e rang mondial, à la table du prochain G7.
Sans la Russie, sans la Chine et sans le Brésil,
l’étonnant format G7
« La question iranienne sans la Russie » et « l’Amazonie sans le Brésil », le député Nicolas Dupont-Aignan juge que le format actuel du G7 n’est pas adapté aux réalités du monde multipolaire contemporain.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, s’est interrogé sur le format actuel du Groupe des sept dont le sommet a débuté ce 24 août.
Pour lui, le règlement des questions sur les relations sino-américaines sans la Chine, l’un des pays concernés, et de « la question iranienne sans la Russie » signifient que la réunion des dirigeants des États dans le format actuel n’est pas adaptée « au monde multipolaire du XXIe siècle ».
Curieux #G7Biarritz qui veut régler les querelles sino-américaines sans la Chine, la question iranienne sans la Russie et l’Amazonie sans le Brésil.
Plutôt qu’inaugurer les chrysanthèmes, il est urgent d’adapter le G7 au monde multipolaire du XXIeme siècle.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 24 août 2019
Le G7 est rassemblé à Biarritz jusqu’au 26 août. Malgré la proposition de Donald Trump et d’Emmanuel Macron de réintégrer la Russie au sein du G8, le sommet réunit les sept dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni.
Le G7 avait été rebaptisé G8 en 1998, année où la Russie y avait été incluse. Elle en a été écartée en 2014 après que la Crimée est redevenue russe. Moscou a souligné à plusieurs reprises qu’il n’était pas partie prenante dans le conflit en Ukraine et qu’il n’était pas sujet aux accords de Minsk sur le règlement de la situation dans l’est de l’Ukraine.
Source : fr.sputniknews.com