La longévité humaine n’était pas si faible que ça à l’époque. On mangeait plus sainement, on vivait au grand air, il y avait moins d’hydrocarbures en suspension dans l’air, on ne bouffait pas d’OGM ou autre truc cancérigène.
Ce qui était le plus dur, c’était les maladies infantiles : on ne s’attachait pas à un enfant de moins de 6 ans car on ne savait pas s’il allait vivre ou mourir. Il fallait faire 5 à 6 enfants pour être sûr d’avoir un ou deux de viables. Là, en effet, c’était très dur.
Mais si vous aviez eu la chance de survivre à vos premières années : c’est que vous étiez quelqu’un de costaud avec un bon système immunitaire ; donc, rien ne vous aurait empêché de vivre jusqu’à 70, 80 ans ET il y avait des centenaires, ça a existé à l’époque.
Peu de guerres, beaucoup de brigandage.
Donc 58 ans, c’est pas énorme, il est mort soit empoisonné, soit d’un infection pulmonaire.
Et qui plus est Attila ne faisait pas de "rapines". C’est une image de guerrier brutale assez injuste. Attila a fait ses études à Rome, il parlait le latin, connaissait les mœurs politiques de l’empire, participait assez peu aux combats (un peu comme Auguste qui n’était pas un homme de guerre et qui dû toutes ses victoires de Philippe ou d’Actium à ceux qui le servaient) et avait une vraie vision politique pour un empire d’occident à la tête duquel il aurait voulu y placer sa lignée (un peu aussi comme ce que fit Gengis Khân en envahissant la Chine) et pas juste tout détruire. Attila fut un homme politique qui pensait qu’en utilisant la force de ses armées, cela lui octroierait un accès au trône impérial mais qui mourut trop tôt pour cela. Un de ses secrétaires qui reçut le titre de Magister Militium honoraire était romain, originaire de serbie actuelle : un certain Oreste, qui fera la pluie et le beau temps dans l’empire pendant les dernières années de celui-ci et qui fut le père du dernier empereur romain d’occident : Romulus Augustule.
Quant aux huns, en eux-mêmes, étaient-ils plus brutaux que d’autres ? Pas forcément, c’était une armée en campagne qui ne survie qu’en pillant les biens de ceux qui se trouvent sur leur chemin (quitte à tuer ceux-ci). Le fait est que leurs pratiques étaient différentes du fait de leurs origines nomades et asiatiques, c’est probablement ça qui a le plus choqué. Mais je vous rassure, à l’époque, se trouver sur la route d’une armée de huns, ou de romains, ou de berbères, ou de germains, ou de francs : c’était du pareil au même pour vous, au final !