« Je l’envie. La gloire l’attend, alors que j’ai dû courir après elle. » Ainsi s’exprimait Napoléon au sujet de son fils, le très attendu roi de Rome. Né le 20 mars 1810, celui que la postérité surnommera « l’Aiglon » avait en effet un destin tout tracé. Un destin impérial. La chute de l’Empire en 1815 en décidera autrement. Il n’aura régné, théoriquement, que deux semaines avant d’être conduit à Vienne par sa mère, et élevé en prince autrichien. On fera tout, à la cour, pour lui faire oublier ses racines glorieuses, avec lesquelles il renouera pourtant avec appétit et romantisme. Devenu héritier de la couronne impériale à la mort de son père, sa santé fragile ne lui réservera malheureusement qu’une destinée brisée.