Des agents envoyés « pour rétablir l’ordre » après une nouvelle nuit de pillages et d’incendies, malgré le couvre-feu dû la dégradation de la mobilisation anti-pass sanitaire.
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À l’issue d’une réunion de crise en fin de journée à Paris, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’envoi dans l’île d’une cinquantaine de membres des forces d’élite du GIGN et du Raid, tandis que son collègue chargé des Outre-mer, Sébastien Lecornu, annonçait qu’une réunion se tiendrait lundi soir autour du Premier ministre Jean Castex avec les parlementaires et les présidents des assemblées de la Guadeloupe, ainsi qu’avec le ministre de la Santé Olivier Véran.
Le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus, a pour sa part « appelé à l’apaisement ». « Il faut qu’on retrouve un calme, il faut éviter le feu », a-t-il ajouté sur BFMTV. Mais l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), en pointe de la contestation, a appelé « à poursuivre la mobilisation et à renforcer les piquets de revendications populaires », dans un communiqué.
Dans la nuit de vendredi à samedi, alors qu’un couvre-feu avait été instauré entre 18h et 5h, des pharmacies et des commerces de téléphonies ont notamment été visés. Selon le ministère de l’Intérieur, 31 interpellations ont été effectuées.
« La nuit a été très agitée » a confié une source policière à l’AFP, faisant état de « tirs à balles réelles sur un véhicule de police » au Gosier et « sur des gendarmes mobiles » à Pointe-à-Pitre. Au total, les forces de l’ordre déplorent, selon la même source, « l’usage d’armes à feu sur les forces de l’ordre sur quatre secteurs différents ». « Un effectif a reçu une pierre au visage » et a été légèrement blessé, selon la même source. Plusieurs véhicules ont été dégradés.
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La mobilisation lancée il y a cinq jours par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double désormais de violences commises par des émeutiers.
Après une nuit de jeudi à vendredi particulièrement violente, les écoles étaient restées fermées vendredi et, en raison de très nombreux barrages routiers, l’activité tourne au ralenti. Au CHU, les seuls véhicules autorisés à entrer restent les ambulances.
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Alors que Darmanin et Lecornu ont « condamné les violences » et « apporté tout leur soutien aux forces de l’ordre », la candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, a jugé samedi sur TF1 les violences « insupportables » et appelé au « dialogue ».
« Rétablissons l’ordre mais écoutons la colère de nos compatriotes guadeloupéens », a pour sa part fait valoir Marine Le Pen, quand Jean-Luc Mélenchon a accusé Emmanuel Macron « de laisser la situation dégénérer » dans une « logique de pourrissement et de diabolisation », en demandant au gouvernement l’ouverture de « négociations ».
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