Dans son émission du 12 février 2019, Pascal Praud résume en intro ce qu’était la Ligue du Lol. Ces journalistes de Libé, des Inrocks ou du HuffPost s’étaient érigés en procureurs sur Twitter et harcelaient ceux qui ne pensaient pas comme eux.
Sur E&R, nous avons eu affaire à ce genre de lascars, en général des petits garçons issus des beaux quartiers qui se planquaient derrière leur machine – par exemple David Doucet des Inrocks – et qui n’avait pas de mots assez durs pour la fachosphère. Le même Doucet avait écrit un livre avec Dominique Albertini de Libération dans lequel ils tronquaient les citations pour leur démonstration. Une démonstration évidemment à charge.
Ces petits soldats de l’oligarchie croyaient, en se moquant des connes, des ploucs et des fachos sur les réseaux sociaux, qu’ils étaient des mal-pensants. Hélas, ce n’étaient, comme tous les « penseurs » d’extrême gauche, que des relais de la dominance. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils n’ont jamais été punis : leurs violences verbales étaient autorisées par le Grand Sanhédrin. Aujourd’hui, les uns après les autres se font licencier de leurs canards respectifs dans lesquels ils sont malgré tout montés en grade.
Quand on voit Vincent Glad représenter les réseaux sociaux dans l’ancienne émission de Michel Denisot, Le Grand Journal, on comprend pourquoi ces princes rouges, ou enfants de l’oligarchie, se sentaient des ailes pousser en toute impunité. Dans ces conditions, comment leur en vouloir d’avoir exercé leur petit pouvoir pendant des années ? Ils avaient l’aval de l’Autorité, ils se sont déchaînés contre les ennemis du Système et leurs concurrents dans le Système.
« Je me souviens en 2012, après les directs du Grand Journal, je confiais à Vincent Glad que je me faisais harceler et menacer de mort sur Twitter. Je lui demandais quoi faire. Il me répondait : “Laisse, ne porte pas plainte, ça ne sert à rien. Se faire troller, c’est la règle”. Aujourd’hui, je comprends mieux pourquoi. J’aurais dû porter plainte. » (Témoignage de Daphné Bürki sur Vincent Glad)
Dans le milieu, tout le monde savait mais on était bien content de voir ces garnements faire le sale boulot. Délation du matin au soir, perversion du journalisme, transformation en petits juges, les pires. Le droit était évidemment pulvérisé, et la déontologie, n’en parlons pas. Les journaux qui les employaient ont mis trop de temps à les foutre dehors, ils sont de toute évidence complices de cet acharnement médiatique dirigé contre de plus faibles.
Tout le monde les a employés, de la presse à la télé en passant par le Net, tout le monde les a payés, et grassement, pour balancer des saloperies et des mensonges. Cette « dérive » n’est pas une dérive, elle est inhérente à ce Système qui désinforme du matin au soir pour que les mêmes conservent leur pouvoir. Nous le savons car nous sommes sous le feu permanent des soldats du pouvoir profond. Les chiens agressifs que l’on nous envoie font leur sale boulot de nous mordre aux mollets sans répit, mais ils finissent toujours par se casser les dents. Glad, Doucet et compagnie sont désormais des sans-dents, mais gageons que le Système saura les remplacer très vite. Les suivants seront un peu moins vaniteux : la vanité, c’est ce qui a perdu les joyeux loustics de la Ligue du Lol.
Concrètement, ces gus de la bonne gauche bobo parisienne formaient un groupe Facebook d’une trentaine de membres qui a sévi de 2009 à 2012 sur les réseaux sociaux. Ils étaient journalistes, publicitaires, graphistes, bref, que des métiers branchés.
« La direction de Libération a annoncé lundi 11 février la mise à pied « à titre conservatoire » de deux de ses journalistes, dont les noms sont apparus dans cette affaire : Vincent Glad, collaborateur pigiste du journal, et Alexandre Hervaud, numéro 3 du Web du quotidien. David Doucet, rédacteur en chef web des Inrocks, a également été mis à pied à titre conservatoire, et une procédure de licenciement pour faute grave a été enclenchée contre lui. » (Source : Le Figaro)
Les premières victimes de la Ligue du Lol ont été des militantes féministes. Glad & Doucet s’excusent aujourd’hui :
« “J’ai vu que certaines personnes étaient régulièrement prises pour cible mais je ne devinais pas l’ampleur et les traumas subis”, a écrit David Doucet, rédacteur en chef web des Inrocks, qui a admis “deux canulars téléphoniques”. “Je m’en excuse auprès de tous ceux qui ont pu se sentir harcelés, mais je ne peux pas assumer moi-même toutes les conneries qu’ont pu faire des gens à l’époque sur Internet”, a déclaré sur Twitter le créateur du groupe, Vincent Glad. »
A propos de la Ligue du LOL : pic.twitter.com/f8gIiDrhx0
— Alexandre Hervaud (@AlexHervaud) 10 février 2019
On le voit, c’est la méthode Ulcan : bien planqués derrière leur PC (ou leur Mac), protégés par leur réputation de gauchistes et par leurs rédactions respectives – pour ceux qui étaient journalistes –, ils ont harcelé et insulté tout ceux qui leur déplaisaient. C’est seulement aujourd’hui, après au moins trois ans de harcèlement sur des cibles professionnelles et une décennie de désinformation et de délation contre la prétendue fachosphère que ces escrocs tombent :
« Alexandre Hervaud et Vincent Glad ont été mis à pied “à titre conservatoire” et une “enquête interne” a été ouverte. Le site Brain Magazine a décidé de suspendre sa collaboration avec Vincent Glad, a annoncé la rédaction sur Twitter. Stephen des Aulnois, fondateur du “magazine en ligne de culture porno” Le tag parfait, a annoncé quitter son poste de rédacteur en chef. Il a publié des excuses sur Twitter via le compte du magazine. Son compte personnel a, lui, été désactivé. Le studio de podcast Nouvelles Écoutes a pris, à son tour, des mesures. Il met fin, “avec effet immédiat”, à sa collaboration avec son podcasteur culinaire Guilhem Malissem, qui a reconnu avoir commis des actes de harcèlement. Ce mardi, la rédaction des Inrocks a décidé de mettre à pied à titre conservatoire le rédacteur en chef Web du magazine, David Doucet, et son numéro 2, François-Luc Doyez. » (Le Figaro)
Mounir, le cuistot devenu ministre du Numérique grâce à ses relations en a profité pour faire sa petite sortie, alors qu’idéologiquement, il est sur la même ligne que les harceleurs :
Cette #LigueDuLOL , c’est l’histoire de loosers, des mecs qui se gargarisaient de pouvoir se moquer d’autres personnes. Sauf que ces moqueries ont eu un impact dans le réel. Les victimes de cyberharcelement doivent pouvoir s’exprimer, et eux, j’espère qu’ils ont honte. pic.twitter.com/5dby7qENIT
— Mounir Mahjoubi (@mounir) 10 février 2019
« Ça correspondait à une époque où il était de bon ton (...) de faire de l’humour noir, des blagues oppressives (...) j’ai voulu faire le malin alors qu’en fait j’étais con » (tweet du youtubeur Guilhem Malissen)
— Guilhem (@GuilhemMalissen) 9 février 2019
Le Monde a aussi fait le ménage dans son écurie numérique en licenciant trois journalistes du Huffington Post, site que le groupe Le Monde détient. On remarque que toute la presse revient sur cette affaire en insistant sur les victimes féministes des vilains oppresseurs. Pour ce qui concerne les prétendus fachos, naturellement, personne ne verse une larme.
Devenus des parias, que vont faire Glad, Doucet et leurs amis ? Nous leur tendons la main : venez chez les vrais parias, et utilisez vos talents de scribouillards pour dénoncer les injustices de ce Système, dont vous avez amplement profité et qui vous jette aujourd’hui. Oui, ce sera votre (légère) condamnation, des TIG (travaux d’intérêt général), en réparation de tous vos péchés.
Voyez, il est bon d’avoir des ennemis qui accordent le pardon.