L’euro est un château de cartes qui s’écroulerait si l’on en retirait la Grèce, affirme le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, dans un entretien dimanche à la télévision italienne, repris lundi dans les médias italiens.
« La sortie de la Grèce de l’euro n’est pas une perspective qui rentre dans nos plans, simplement parce que nous pensons que l’Europe est fragile. C’est comme quand on construit un château de cartes. Si on enlève la carte Grèce, les autres s’écroulent », déclare le ministre grec dans cet entretien.
L’exemple italien
Ce dernier compare également la situation de la dette grecque à celle de l’Italie, ce qui a provoqué une vive réaction de la part de son homologue italien Pier Carlo Padoan. « Des fonctionnaires italiens, je ne dirai pas de quelle grande institution, m’ont approché pour me dire qu’ils sont solidaires avec nous, mais qu’ils ne peuvent dire la vérité, également parce que l’Italie risque la banqueroute et qu’ils craignent des conséquences de la part de l’Allemagne », déclare M. Varoufakis dans cette interview à la chaîne publique RAI.
« Pire que l’ex-URSS »
« Un nuage de peur a enveloppé ces dernières années toute l’Europe. En somme, nous devenons pire que l’ex-Union soviétique », a-t-il ajouté. « La dette italienne solide et supportable. Les propos de Varoufakis n’ont pas lieu d’être », a sèchement répliqué le ministre italien sur son compte Twitter.