Douma, le dernier bastion qui était encore aux mains des rebelles dans la Ghouta orientale a été libéré par les forces gouvernementales syriennes, selon un responsable militaire russe cité par une agence de presse.
« Un drapeau syrien a été hissé sur un bâtiment de la ville de Douma, annonçant la prise de contrôle de la ville et donc de toute la Ghouta orientale », a déclaré le 12 avril le major général Iouri Ievtouchenko, qui dirige le centre russe pour la réconciliation en Syrie.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, les combattants du groupe Jaïch al-Islam auraient remis la veille leurs armes lourdes aux militaires russe, et leur chef Issam Bouwaydani serait sorti de la ville pour se rendre dans une zone rebelle dans le nord du pays.
Le ministère de la Défense russe a par ailleurs annoncé le déploiement de la police militaire russe dans Douma. « Ils sont les garants de la loi et de l’ordre », a notamment déclaré le ministère, cité par l’agence de presse RIA.
Trois journalistes russes blessés par des coups de feu
Une présence qui aura notamment pour but d’éviter que ne se reproduise des incidents tel que celui survenu la veille, le 11 avril. Venus filmer la libération de Douma, trois journalistes russes ont été blessés par des coups de feu tirés par des combattants armés. « Les civils fraternisaient avec les soldats, prenaient des photos, tout allait très bien. Mais quand nous sommes montés à bord du bus, des coups de feu ont retenti. Des combattants armés étaient arrivées sur la zone, ils tiraient en l’air pour disperser les civils, et voulaient décrocher les drapeaux », a ainsi expliqué, Valentin Trushin, un correspondant de REN TV qui était sur place lors de l’incident.
« Les civils ont lancé des pierres en direction des combattants, parvenant à en toucher un. Les militants se sont alors mis a tirer de manière erratique, touchant notre bus », a poursuivi le reporter. Le ministère de la Défense a confirmé l’incident, assurant que les trois journalistes blessés avaient reçu une assistance médicale sur site par des médecins du centre russe pour la réconciliation en Syrie, et que leurs vies n’étaient pas en danger.
Un incident qui n’occulte pas le fait que l’opération militaire entamée le 18 février dernier par l’armée syrienne pour libérer la Ghouta orientale touche à sa fin. Début avril, les forces gouvernementales avaient assuré avoir libéré la plupart des villes et des villages de l’enclave rebelle, précisant que ses opérations militaires se concentraient dans le dernier bastion aux mains des combattants islamistes armés de Jaïch al-Islam, dans le noyau urbain de Douma. Comme dans le reste de l’enclave, un accord avait été trouvé pour évacuer les islamistes de la ville. Mais des divergences au sein même du groupe avaient finalement compromis l’évacuation, une partie des combattants du groupe armé ayant décidé de pilonner les couloirs humanitaires.