En pleine restructuration, et accablée de procès, le géant bancaire allemand avait déjà assez de soucis comme ça. À la demande d’un client, la Banque n’a pas pu honorer son obligation de « liquider » en or physique des titres d’or-papier.
Les banques auraient-elles perdu tout lien avec le monde réel ? Un client de Xetra-Gold, une joint-venture de Deutsche Bank, a en effet souhaité convertir en or physique ses titres Xetra, à savoir des titres purement dématérialisés mais appuyant leur valeur sur une certaine quantité d’or physique – c’est-à-dire réel et palpable –, ici, en l’occurrence, 1 gramme d’or fin. La banque a déclaré être dans l’impossibilité de satisfaire la demande de son client.
Plus inquiétant encore, au lieu d’annoncer que l’impossibilité de la livraison de l’or physique était une erreur qui serait vite réparée, la Deutsche Bank a préféré tenter d’expliquer le pourquoi du comment, dans un style plutôt alambiqué :
« La Deutsche Bank accepte de tels ordres de la part de ses clients individuels mais ce dernier doit endosser les coûts décrits dans nos brochures, par exemple l’assurance pour le transport vers le lieu de livraison choisi et le conditionnement de l’or. Aussi, nous attirons le client sur son obligation d’évaluer les coûts qu’une livraison physique engage. Dans le cas contraire, une solution individuelle devra être trouvée avec le client ». En clair : il n’est pas facile de récupérer son or auprès de la Deutsche Bank. S’il y est.
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