C’est plutôt comme ça qu’il faudrait appeler l’Union européenne. Une union impossible depuis l’Europe des Six, où chaque pièce rapportée n’a fait qu’affaiblir l’ensemble.
Ajoutez par-dessus une Commission toute puissante, non élue mais choisie par les 27 exécutifs, un Parlement aussi inutile que pléthorique, où le régime des partis, c’est-à-dire de la division permanente, paralyse tout.
Dans cette (dés)organisation d’inspiration américaine – à travers des agents européistes – qui a pour objet le grignotage des souverainetés nationales des grandes nations européennes, réduites à l’état de vassaux hypersolvables au profit d’un pouvoir profond otaniste, les jeux sont déjà faits.
Les 359 millions d’électeurs, qui ont reçu des dizaines de milliers de tonnes de papiers inutiles (l’enveloppe pèse 100 grammes, à multiplier par 49 millions d’électeurs rien que pour la France, soit près de 5 000 tonnes) où sont gravés les programmes (fantaisistes ou bidon) et les listes (dont ils ne connaissent presque personne), sont donc appelés aux urnes du 6 au 9 juin 2024.
La force des sondages combinée au matraquage des médias mainstream conduit à une polarisation (Bardella contre Hayer & Glucksmann) qui réduit systématiquement le vote en faveur des petites listes, pour aller vers un vote dit utile, qui ne l’est évidemment pas.
Il s’agit juste de refiler du pognon aux grands partis, qui verront leurs eurodéputés toucher 10 000 euros par mois (sans les frais et les assistants parlementaires). Il y en a même qui ne foutent rien, parce que de toute façon le job est quasi fictif, d’un point de vue productif pour les Européens.
C’est en revanche une excellente opportunité salariale pour les seconds couteaux des partis, à part la tête de liste, envoyés à Strasbourg. La politique sérieuse et le staff important, eux, restent en France. L’avantage de Strasbourg, pour les sièges de grands partis qui sont à Paris, c’est le voyage gratuit en moins de 2 heures.
Une fois, le TGV Bruxelles-Strasbourg, à cause d’une erreur d’aiguillage, a été dérouté sur Disneyland, à Marne-la-Vallée. Les eurodéputés ont bien rigolé. Finalement, cette erreur avait du sens.
Lundi 16 octobre, les eurodéputés ont quitté leur Caprice des Dieux — surnom du Parlement européen — pour se retrouver à… 900 mètres de Disneyland Paris. Comment en sont-ils arrivés là ? La réponse avec Marie Bonnisseau.
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— 28 minutes (@28minutes) October 17, 2023
Eurodéputé, c’est donc un bon plan pour les partis mais pas pour les électeurs, qui financent un second Parlement, aussi inutile que le précédent.
A-t-on déjà vu un parlement s’opposer à la guerre ou un à président ivre de pouvoir qui mène son pays à la guerre ? À notre connaissance, non. Alors, elle est où la démocratie là-dedans ?
On va nous taxer d’antiparlementarisme primaire, un des marqueurs de l’extrême droite ou du fascisme des années 30. Sauf que nous ne sommes pas antiparlementaires, c’est le régime antidémocratique de la Commission qui l’est, comme le régime Macron l’est en France. Leyen et Macron, qui décident pour l’Europe et la France, sont les vrais fachos.