De nouveaux documents publiés ainsi que des témoignages du ministère de la Justice et d’officiels de la Drug Enforcement Administration (DEA), montrent que les histoires concernant le gouvernement qui importerait la cocaïne sont vraies.
Une enquête faite au Mexique a montré que le gouvernement américain a permis au plus gros des cartels de la drogue de ce pays, Sinaloa, d’opérer sans crainte de persécution. Ce groupe est responsable de 80 % de la cocaïne qui entre dans le pays par Chicago. En échange, les leaders de Sinaloa donnent des informations à la DEA sur les gangs rivaux de la drogue.
Le cartel de la drogue qui travaille avec le gouvernement fédéral est dirigé par un des plus puissants trafiquants de drogue au monde. En plus de Chicago, son groupe maintient des opérations de trafic de cocaïne dans plusieurs des plus grandes villes américaines. Des déclarations écrites furent faites au tribunal du district de Chicago, confirmant l’alliance de la DEA et du plus gros cartel de la drogue mexicain. Le témoignage écrit, en plus d’autres preuves, mentionne des officiels de la DEA rencontrant des leaders du cartel Sinaloa plus de 50 fois entre 2000 et 2012. Ceci voudrait dire que le trafic autorisé par la DEA remonterait au moins au début de l’administration de G. W. Bush et qu’il continue sous la présidence Obama.
Un des leaders du groupe, Vincente Zambada-Niebla, affirme que le gouvernement américain a aussi fait envoyer des armes de type militaire au cartel Sinaloa. D’après des révélations récentes, ce sont ces armes qui furent à l’origine du scandale de l’opération Fast and Furious (NdT : qui vit le Bureau américain du tabac, de l’alcool et des armes [ATF], l’organisme fédéral qui gère ces trois produits, vendre des armes au Mexique, armes qui se retrouvèrent dans les mains du cartel de la drogue…). Des armes automatiques, qui « disparurent » durant l’opération commandée par le ministre de la Justice Eric Holder, réapparurent aux mains des membres du cartel, qui s’en servirent pour tuer des agents fédéraux garde-frontière.
Cette toute dernière preuve pourrait mener à un énorme scandale, impliquant à la fois les gouvernements républicain et démocrate. Au mieux, elle constitue le meilleur indice jusqu’ici que le gouvernement fédéral est hautement responsable et soutient activement la contrebande de cocaïne dans le pays, pour une valeur de plusieurs milliards de dollars. Pire, des armes achetées pour l’armée américaine ont été envoyées au cartel de la drogue pour finalement tuer des agents américains.
Article original en anglais : informationclearinghouse.info