L’armée syrienne a intercepté lundi soir neuf missiles lancés sur l’aéroport de Shayrat. Se référant à des sources au sein de l’armée, des médias arabes attribuent l’attaque à Israël. Le site Al-Masdar a en outre annoncé que la DCA syrienne a tiré plusieurs missiles contre des avions militaires qui avaient violé l’espace aérien du pays.
La défense antiaérienne syrienne a intercepté lundi soir une dizaine de missiles qui visaient l’aéroport militaire de Shayrat, dans le gouvernorat de Homs, a annoncé la télévision nationale du pays.
« Les missiles de l’ennemi, qui étaient au nombre de 9, ont été interceptés par la DCA syrienne », précise la source.
Par la suite, une source militaire a confirmé à Sputnik ces informations.
« La DCA syrienne dévie une frappe de missiles visant un aérodrome militaire dans le gouvernorat de Homs », a fait savoir l’interlocuteur de l’agence.
Plus tôt dans la journée de lundi, l’agence nationale SANA avait aussi rapporté que la défense antiaérienne du pays avait intercepté des missiles près de Homs.
Tout de suite après l’apparition de ces informations, le Pentagone, contacté par Sputnik, a déclaré que les États-Unis ne menaient aucune opération dans la zone désignée.
« Les États-Unis ne mènent actuellement aucune activité dans la région en question. Aucun détail supplémentaire ne peut être fourni dans l’immédiat », a indiqué une représentante du Pentagone.
D’après le site Al-Masdar, l’attaque est intervenue à 01h10 (00h10 heure de Paris). Selon cette même source, les frappes n’auraient pas visé Shayrat, mais une autre base aérienne de la province de Homs. Selon la chaîne libanaise Al Mayadeen, l’attaque n’a causé aucun dégât, tous les missiles ayant été interceptés.
Al-Masdar a en outre annoncé que l’armée syrienne aurait tiré des missiles dans l’est de Damas contre plusieurs avions israéliens qui avaient pénétré dans l’espace aérien du pays depuis le Liban.
Pour rappel, c’est justement la base aérienne de Shayrat qui avait été attaquée le 7 avril 2017 aux missiles américains Tomahawk. Washington avait alors affirmé que cette base était « associée au programme » d’armes chimiques et « directement liée » à l’attaque à l’arme chimique survenue le 4 avril à Khan Cheikhoun.
C’est sous ce même prétexte – la présumée attaque chimique perpétrée le 7 avril dans le ville syrienne de Douma – que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené une attaque aux missiles contre la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril 2018. D’après la Défense russe, la DCA syrienne a alors intercepté 71 missiles sur les 103 tirés par cette coalition tripartite.