Selon l’agence Associated Press et le média britannique Sky News, le site d’essais nucléaires de Punggye-ri a été démantelé par les autorités nord-coréennes. Une information confirmée par la suite par Pyongyang.
L’agence Associated Press et la chaîne britannique Sky News ont annoncé le 24 mai que la Corée du Nord avait démantelé son site d’essais nucléaires, situé dans le nord-est du pays, à Punggye-ri. L’information a par la suite été confirmée par Pyongyang : les autorités coréennes, selon l’AFP, ont en effet déclaré avoir « complètement » démantelé leur site d’essais nucléaires.
Quelques journalistes étrangers ont d’ailleurs été invités à observer l’opération. « Il y a eu une explosion énorme, on a pu la ressentir, la poussière nous arrivait dessus, la chaleur nous arrivait dessus, le bruit était très fort », a déclaré Tom Cheshire, un journaliste de Sky News, sur le site de la chaîne de télévision britannique. L’agence de presse sud-coréenne Yonhap, qui cite des journalistes d’un pool sud-coréen présent sur les lieux, a déclaré que de multiples explosions avaient pu être entendues tout au long de la journée.
Punggye-ri a été le théâtre des six essais nucléaires menés par Pyongyang, dont le dernier en date a eu lieu en septembre. Ce test, le plus puissant à ce jour, aurait concerné une bombe à hydrogène. Les spécialistes sont divisés sur le fait de savoir si le site sera vraiment rendu inutilisable, comme s’y est engagée fin avril la Corée du Nord.
« Kim Jong-un a dit, au cours du sommet avec le président Moon Jae-in [du 27 avril], qu’il procéderait à la fermeture du site [d’essais atomiques] en mai et qu’il allait bientôt inviter des experts de Corée du Sud et des États-Unis, ainsi que des journalistes pour révéler le processus à la communauté internationale de manière transparente », avait expliqué Yoon Young-chan, porte-parole de la présidence sud-coréenne, le 29 avril. Lors de leur rencontre le 27 avril, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et son homologue sud-coréen Moon Jae-in avaient convenu de parvenir via la « dénucléarisation totale » à « une péninsule coréenne non nucléaire ».