Échange d’amabilités fort peu diplomatique sur le mode « c’est celui qui dit qui l’est », entre les États-Unis et la Chine, dans un contexte de tentative apparente de rapprochement. Mais le tout n’est-il pas de continuer à se parler ?!
La Chine est dans le collimateur des États-Unis : Taïwan, Russie et Corée du Nord, covid, ballon espion… Mais la diplomatie ne doit pas perdre la main. Aussi les deux pays ont-ils multiplié les tentatives de rapprochement, plusieurs réunions ayant eu lieu entre les deux camps : Blinken, le secrétaire d’État américain, était en Chine en juin ; Yellen, secrétaire au Trésor, en août, suivie du secrétaire au Commerce, Gina Raimondo.
Que des signes positifs, dirait-on. Évidemment, il y a un mais. Un rapport du département d’État rédigé à la demande du Congrès accuse Pékin d’investir annuellement des milliards de dollars dans des opérations de manipulation de l’information. On ne rit pas, ce sont bien les Ricains qui tiennent ces propos. L’hôpital qui se fout de la charité, en somme. En matière d’apaisement des tensions, on repassera.
Ça n’a pas traîné, la Chine a officiellement réagi. Le ministère des Affaires étrangères a répondu dans un communiqué que ce rapport ne tient pas compte des faits et est en soi une fake news, produite par les agences du département d’État et « le poste de commandement de la "guerre cognitive" ». Et d’enfoncer le clou :
« Les faits ont prouvé à maintes reprises que les États-Unis sont le véritable empire du mensonge. »
La guerre cognitive, c’est aussi le pouvoir de brandir la vérité.