L’arrêt des installations de la raffinerie TotalEnergies de Normandie « a débuté vendredi soir », a déclaré samedi soir le secrétaire général CGT de la plus importante raffinerie du pays, Alexis Antonioli.
Olivier Mateu, secrétaire général CGT Bouches-du-Rhône, l’avait annoncé sur LCI :
Dans un climat social tendu et sous l’impulsion de la CGT, plusieurs raffineries sont occupées et devraient être mises à l’arrêt total dans les prochaines heures, faisant craindre aux automobilistes une pénurie d’essence.
« Les unités s’arrêtent depuis hier soir », a annoncé Alexis Antonioli, le secrétaire général de la CGT de la raffinerie de TotalEnergies de Normandie. Cette mise à l’arrêt prendra toutefois plusieurs jours et ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant immédiates dans les stations-service du pays.
L’arrêt des expéditions par les grévistes engendre « de fait l’arrêt des installations », a poursuivi Alexis Antonioli, « les stocks étant déjà pleins » sur le site de la raffinerie.
« À partir de jeudi après-midi les grévistes » présents dans la raffinerie pour en assurer la sécurité « ont refusé de procéder aux expéditions » mais « la direction ne souhaitant pas arrêter la raffinerie, ils ont décidé de ne plus assurer les relèves ».
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Cela pourrait ne pas durer, à en croire Eric Sellini, coordinateur syndical CGT pour le groupe, qui précise que « les opérations (d’arrêt) sont programmées jusqu’à lundi soir ». Il a assuré à l’AFP qu’il n’y a « plus rien qui sort » de la raffinerie.
La mise à l’arrêt de la raffinerie de Normandie pourrait être la première d’une série, selon lui : outre la raffinerie PétroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), dont la CGT a indiqué vendredi que ses expéditions étaient stoppées et prédit la mise à l’arrêt pour lundi après-midi « au plus tard », la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) pourrait être mise à l’arrêt lundi ou mardi, faute de pétrole brut à raffiner, en raison d’une grève au dépôt pétrolier du Havre.