Assez géniale, certes. La meilleure humoriste. Mais plus rien d’humoristique ne me fait rire. Pour moi, tout ça rejoint les salonnarderies à la française, le commentaire de la réalité se substitue à elle pour la cacher et devenir une réalité des commentaires, et des commentaires des commentaires, de la glose sur l’interprétation du Réel par incapacité d’agir sur lui, conséquence de notre dépossession de ce dernier.
Et je ne crois plus du tout à la stratégie d’éveil des consciences. Eveiller les consciences, cela a-t-il déjà eu une influence, même la plus infime ? Et d’abord, la majorité veut-elle vraiment s’éveiller ? Sûrement pas. Les seules perspective sont celles des points de fuite.
Le monde entier sait que le complexe économico-financier et son lot de minables friqués prospèrent sur notre gueule et salit nos conditions de vie et nous imposent un diktat de valeurs à vomir. Et ensuite ? les gens s’adaptent, acceptent, voient crever leurs compatriotes malchanceux, ainsi que d’autres ailleurs, partent en vacances, et voilà. Ou alors, ils se concentrent sur leur microréalité : gagner des centimes, déboucher les chiottes, se prendre la tête avec bobonne. Ils se changent les idées à défaut de changer la réalité.
Pour les peuples, tout Agir à grande échelle ne peut passer que par la nation. Les Français en 2017 avaient conscience que le FN leur apportait enfin la démocratie, avec référendum, et que Macron n’était qu’un golden boy, un pion sans coeur de l’oligarchie, le pire représentant des banksters. ça ne les pas du tout empêché de voter pour lui, et de remettre le couvert aux législatives, sous état d’urgence, offrant de facto les pleins pouvoirs à un pourri total.
Le peuple est mort le jour où il a perdu son courage, et par là son honneur et sa dignité. Le peuple n’est plus qu’une masse infâme de profiteurs voraces. Le monde ressemble de plus en plus aux visions de l’Enfer qu’ont eu bien des mystiques. Le monde court à sa perte depuis bien longtemps, bien avant l’ère de l’information. Tout ce qu’a changé cette ère est la conscience de l’agonie, rien d’autre. Empoisonné, le malade se réveille et refuse de prendre l’antidote qui se trouve à portée de main. Conclusion : le peuple horrifié par sa propre laideur, depuis qu’il est devenu masse, veut mourir.
R.I.P.
J’ai eu une vision : celle de la défaite complète de l’Humanité. Tant pis. On se reverra peut-être de l’autre côté. Tout ce en quoi j’espère désormais est la Fin des Temps.
MagnaVeritas
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