Tremblez, populistes français !
Intraitable, le nouveau boss de la communauté juive de France (vérifier si c’est pas Francis Kalifat du CRIF ou Mario Stasi de la LICRA, une petite erreur pourrait déclencher des jalousies et des représailles éventuelles, c’est le battement d’ailes du papillon, la théorie du chaos, relire René Thom) vient de lancer un avertissement solennel dans le JDD aux populistes de tous bords : « Nous serons vigilants face à LFI et au RN ».
Les 3 589 465 électeurs RN et les 3 400 000 électeurs LFI (sur 6 500 000 électeurs NUPES) n’ont qu’à bien se tenir, devant les sourcils froncés du président d’une institution religieuse qui pèse à tout péter une centaine de personnes, les 20 membres du Bureau et/ou les 93 du Conseil.
Écoutons maintenant Élie, pas Semoun mais Korchia. On est dans le sérieux, dans le chiffré. Sans trahir l’esprit du judaïsme, nous avons découpé cinq extraits de l’interview qui nous paraissent suffisants pour trianguler (pentagoner ?) la pensée korchienne. Nous n’avons pas sélectionné la question du RN qui est complètement bateau, avec une réponse qu’un internaute de 12 ans pourrait faire.
La question : sans ces 10 morts en 16 ans, la communauté juive serait-elle quand même inquiète ? Au fait, comment se mesure l’inquiétude d’une communauté ? Y a-t-il un inquiétomètre, et si oui, qui le détient ? Sachant que de nombreux leaders de la dite communauté insistent en permanence sur l’inquiétude de toute la communauté, n’y aurait-il pas là une illustration du principe d’incertitude de Heisenberg, c’est-à-dire l’observateur qui agit sur l’observé, jusqu’à le modifier ?
Étrange question de la part des trois journalistes responsables de l’interview, Michaël Bloch, Adèle Goldryng et David Revault d’Allonnes. On dirait presque qu’ils sont en service commandé pour « aider » les juifs de France à faire leur Alyah !
Chacun sait que les chiffres inquiétants de l’antisémitisme en France ne sont pas fiables, et sont en partie produits par la communauté organisée elle-même. En attendant, on a vu des paquets d’églises brûlées, et pas une synagogue. L’inquiétude, et heureusement pour les juifs, serait plutôt à aller chercher du côté des catholiques.
Sinon, la comparaison avec le virus est osée et si elle est avérée, comment comprendre que l’antisémitisme se transmette aussi facilement, selon ces mêmes autorités ?
On constate ici, alors qu’il est interdit d’amalgamer un juif à toute la communauté juive (BHL interdit aux Français de dire « les juifs »), par exemple le cas Epstein ou le cas Bourla, qu’il suffit qu’un Gilet jaune dénonce un juif ou qu’un islamiste s’attaque à un juif pour que l’amalgame fonctionne à plein régime et entache la communauté jaune ou la communauté musulmane entières.
On l’aura compris : le cordon sanitaire qui ceinturait le RN a été légèrement desserré et un second placé autour de LFI qui, avec ses électeurs des quartiers, présente un danger démographique, donc démocratique (car électoral), pour le Consistoire.
Et voilà le résultat du cordon sanitaire, c’est-à-dire de la contention du populisme français, 40 ans après sa mise en place : il faut désormais ceinturer deux grands partis populistes, qui ne cessent de grossir, et qui viennent d’entrer en force à l’Assemblée, malgré le défaut de proportionnelle et les magouilles du pouvoir visible, sans oublier la soumission totale des médias aux intérêts du pouvoir profond.
« Le Consistoire central de France, profondément attaché à sa devise “Religion et Patrie”, enjoint les Français à se mobiliser massivement le 24 avril prochain pour faire triompher, par la voie des urnes, la France qui nous rassemble »
L’anneau gastrique anti-démocratique risque de ne pas tenir sous la pression... démocratique.
Notre question : peut-on dire qu’on porte les valeurs républicaines en étant aussi communautaire ? Vous avez 4 heures.
Korchia interrogé gentiment par Barbier sur Radio J
Korchia à l’origine d’une nouvelle fête juive : Yom Rachi
C’est Le Figaro du 9 juillet 2022 qui détaille la fête :
Au menu de cette « journée du judaïsme français », intitulée « Yom Rachi » - yom signifiant « jour » - des conférences-débats, une librairie éphémère, des expositions artistiques, un moment officiel, des concerts, de l’humour avec un spectacle en avant-première de Michel Boujenah. 1000 personnes étaient attendues, 1400 se sont inscrites. Elles se retrouveront le temps d’un jour au « Cube » qui accueille cette manifestation au cœur du parc des expositions de la ville de Troyes.
L’initiative revient à Elie Korchia. Il y a huit mois, cet avocat bien connu a été élu à la présidence du Consistoire Central, l’organisme officiel de représentation de cette religion en France. Il explique l’enjeu de la rencontre : « La vocation de cette journée, que j’ai imaginée avec la Maison Rachi de Troyes, est de montrer la vitalité du judaïsme français. Mes premiers mois de présidence au Consistoire de France ont été marqués par l’actualité difficile dont les crimes antisémites et les attentats, la mémoire de la Shoah et les menaces à la liberté de pratique religieuse. Mais j’ai trouvé important de créer un grand événement novateur, positif et rassembleur ! Yom Rachi était né ! »
Le choix de Michel Boujenah pour animer cette première de Yom Rachi aurait pu s’avérer problématique. Pas parce que cet humoriste est ringard, mais parce qu’il a du mal à remplir : 50 tickets vendus sur 1000 places disponibles dans le Var, le vendredi 8 juillet 2022. Heureusement qu’il y a Yom Rachi !