Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a assuré lundi à Londres que l’arsenal chimique syrien était contrôlé par trois dirigeants, dont le président Bachar al-Assad, ajoutant que ce dernier n’avait ni l’intention ni le pouvoir de le restituer à la communauté internationale.
"Les armes chimiques en Syrie que nous surveillons depuis un bon moment maintenant sont contrôlées par un réseau très resserré au sein du régime syrien. Bachar al-Assad, Maher Assad, son frère, et un général, sont les trois personnes à avoir le contrôle des mouvements et de l’usage des armes chimiques", a-t-il affirmé.
"Nous n’avons pas de doutes sur la chaîne des responsabilités", a-t-il dit.
Interrogé sur ce que le gouvernement syrien pourrait faire pour éviter des frappes américaines, le chef de la diplomatie américaine a répondu : "Bien entendu il (Bachar al-Assad) pourrait restituer l’intégralité de son arsenal chimique à la communauté internationale, dans la semaine à venir, tout rendre, tout sans délai (...) Mais il n’est pas prêt de le faire, et il ne le peut pas", a ajouté le secrétaire d’Etat.
Jen Psaki, porte-parole du département d’état, a insisté sur le caractère rhétorique de la remarque de John Kerry, en soulignant qu’elle ne saurait être interprétée comme un ultimatum ou à une offre de négociation à l’adresse d’un dictateur brutal indigne de confiance.
"Le secrétaire d’état se livrait à un argument rhétorique sur l’impossibilité et l’improbabilité de voir Assad rendre des armes chimiques qu’il a démenti avoir utilisées. S’il respectait les normes internationales en place depuis cent ans, il n’aurait pas commencé par recourir à des armes chimiques pour tuer plus de 1 000 hommes, femmes et enfants", a commenté le porte-parole.