Entre 250 000 et 300 000 personnes se sont déplacées pour dire « on en a marre »
au premier ministre Andrej Babis : c’est la plus grosse manifestation à Prague depuis la fin du communisme en 1989 https://t.co/ESZYmoNxpj— Ariane Chemin (@ArianeChemin) 23 juin 2019
Environ 250 000 personnes ont manifesté à Prague le 23 juin dernier pour réclamer la démission du Premier ministre tchèque Andrej Babiš. Les manifestants accusent le dirigeant tchèque de fraude aux subventions européennes, ce qu’il conteste formellement. Le parti ANO du Premier ministre a remporté les dernières élections européennes avec 30%. Il n’entend pas démissionner.
Andrej Babiš, s’oppose fermement aux quotas de migrants que la Commission européenne cherche à imposer à son pays et aux autres pays membres. Le milliardaire américain George Soros, connu pour son soutien aux révolutions colorées et pour utiliser son argent afin de faciliter une immigration pléthorique vers l’Europe, pourrait-il se trouver d’une manière ou d’une autre derrière cette manifestation de masse sans précédent depuis la révolution de Velours en 1989 ?
Les partisans de ce mouvement qualifient cette hypothèse, reprise sur certains sites internet dissidents, de théorie du complot et de désinformation. Mikuláš Minář, à la tête de l’ONG « Un million de moments pour la démocratie » qui organise ces protestations, affirme avoir fondé ce mouvement avec des amis et tente de disqualifier ses détracteurs qui l’accusent d’avoir reçu de l’aide de certains partis d’opposition :
« Aux antifas allemands et aux politiciens tchèques, il ne reste plus qu’à ajouter les Illuminati, l’État islamique et George Soros. Ah oui ! Et j’oublie également l’ambassade américaine et les francs-maçons. Nous n’avons pas obtenu une seule couronne tchèque de la part de fonds publics, de l’étranger ou de milliardaires occultes. Ne croyez pas à tout ceci, simplement parce que des trolls anonymes, qui n’ont même pas de photo de profil, l’écrivent sur internet. »
Or, en consultant le site internet de cette ONG, on trouve, parmi les signataires qui soutiennent l’appel à la démission du Premier ministre tchèque, deux noms liés à Soros. Nous ne les avons pas trouvés dans la liste qui recense les personnalités, principalement issues du monde spectacle. Il y a également quelques politiciens. Il a fallu regarder la liste qui regroupe l’ensemble des signataires. Robert Basch est le directeur exécutif de l’Open Society fund Praha et Zdenka Almerová en est sa directrice financière, soit les deux personnes les plus haut placées dans la hiérarchie de cette ONG. Fondée en 1992, cette fondation était une filiale directe de l’Open Society Foundations de George Soros. Depuis 2012, elle a été transformée en partenaire de l’OSF.
Même si une signature de soutien n’implique pas forcément une contribution financière, il est légitime de se poser la question des liens entre Soros et ce mouvement qui cherche à déstabiliser un gouvernement qui se positionne clairement contre l’immigration de masse. Il n’est pas exclu que Soros, pour ne pas discréditer ce mouvement, trouve un moyen alternatif au financement public et transparent.
Bonus : les images de ce Woodstock sorossien (durée : 210 minutes)