Je ne comprends rien au début de votre réponse. A croire que vous avez continué à ne pas voir qu’il y avait juste un peu d’ironie, lorsque je faisais semblant de répondre sur la modération et l’équilibre.
Pas grave, tant qu’on en vient au plus important, finalement :
je juge sa position par rapport à son éthique de raisonnement
Je trouve ça très bien sur le principe, d’autant que ça permet de recentrer sur l’essence de ce que je voulais dire : dans l’éthique de celui qui raisonne, il doit aussi y avoir le courage de se fatiguer les neurones. Excusez moi, mais son raisonnement ne demande aucun effort intellectuel. Raisonnement par analogie. Si on a déjà les données historiques en mémoire (ce n’est pas un exploit) et si la conclusion ne va pas contrarier nos préférences, le travail intellectuel prend 30 secondes.
Se fatiguer un peu demande de poursuivre l’effort au delà de 30 secondes, pour chercher ce qui pourrait clocher dans cette théorie et le regarder en face au lieu de faire semblant de l’ignorer.
Votre jugement est superficiel. Vous accordez beaucoup d’importance à la pondération apparente de l’auteur ou de ses manières (et pour Soral ? comment faites vous donc ? ;=). Si des manières bourgeoises vous rassurent, pourquoi pas, c’est votre droit. Mais il n’est pas pertinent d’en faire un critère primordial d’évaluation.
Car pardon, mais dans l’éthique de raisonnement, il doit y avoir aussi la volonté d’être rigoureux et probant. En l’occurrence, le général ne prouve rien. Moi je prouve beaucoup (en comparaison de lui) dans la mesure où j’explique une situation qui serait sinon a priori improbable (aucun morts ou très graves dégats, etc). Si vous n’avez sincèrement aucune idée, même pas une vague intuition, de la raison pour laquelle c’est très important, alors c’est très vraisemblablement parce que vous n’avez pas une connaissance réelle de la méthode de la preuve scientifique et/ou de l’épistémologie.
Dans ce cas je ne peux pas vous reprocher de vous satisfaire de la recette de grand-père consistant à chercher la vérité au centre. Comme outil intellectuel, si on n’a que ça dans sa caisse à outil, c’est évidemment mieux que rien. Et puis, si d’un coté la performance de l’outil est très moyenne, d’un autre coté son rapport cout/performance est très bon.
Par contre, vous me permettrez de hurler lorsque je vois un pro travailler comme un amateur.