Après son licenciement, l’ex-animateur de France 2 réclame 1,2 million d’euros à la société de production des Z’amours. Mais celle-ci, lors de la confrontation aux prud’hommes, a dénoncé d’autres dérapages.
Pris la main dans le sac, le Tex ! Ou plutôt le doigt sur la touche « enregistrement ». Ce mercredi [16 mai 2018], l’ex-animateur de France 2 a utilisé son smartphone pour conserver une trace de son audition aux prud’hommes de Paris, dans le cadre du conflit qui l’oppose à la société de production du jeu Les Z’amours. Sauf que c’est illégal. Et qu’une avocate, venue plaider un autre dossier, a rapporté à la partie adverse toute la scène à la fin des échanges, provoquant un malaise général.
« Quand je lui ai demandé s’il était bien en train d’enregistrer l’audience, il m’a répondu : Oui, je n’ai rien à cacher », assure l’avocate. « Bah, je n’ai pas de scripte, moi, se défend Tex maladroitement. Et puis, je ne savais pas. » C’est pourtant écrit en gras à l’entrée de la salle : « L’emploi de tout appareil permettant d’enregistrer la parole est interdit », lui fait-on remarquer.
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« On aurait aussi pu dire que Desproges était le pire antisémite »
En jeu : près de 1,2 million d’euros ! C’est la somme que Jean-Christophe Le Texier, son vrai nom, demande à Sony Pictures, qui produit Les Z’amours. Plus précisément, il réclame 660 000 euros, équivalant à deux ans de salaire (soit 27 500 euros par mois), plus quasiment autant d’indemnités. L’animateur et humoriste n’a toujours pas digéré son licenciement brutal en décembre à la suite d’une blague sexiste lâchée en direct sur C8, quelques jours plus tôt. Et compte bien le faire payer à son ex-employeur.
Comme arguments, Me Assous rappelle que cette histoire « drôle » existe depuis 70 ans, qu’elle figure sur le DVD de l’animateur et qu’elle relève de la liberté d’expression. « C’est juste une blague, ce n’est pas Tex qui donne son opinion, insiste-t-il. Sinon, on aurait aussi pu dire que Desproges était le pire antisémite, et que Gad Elmaleh déteste les musulmans. »
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Mais d’autres passages sont bien plus gênants.
« C’est une chiennasse avec ses grosses loches. Voilà comment Tex a parlé d’une candidate, relate l’avocate. Mais que dit le CSA, que dit le droit ? Vous ne pouvez pas traiter quelqu’un comme un animal. C’est inacceptable de traiter une femme de chiennasse. »
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Tex aurait pu être viré pour « sexisme » depuis longtemps, mais ses candidates aussi. Le succès de l’émission était fondé sur la liberté d’expression en matière de sexe. Il faudrait revisionner toutes les émissions passées avec Tex pour savoir si ce dernier organisait des castings de candidates « aux grosses loches ».
Sur la vidéo suivante, nous avons un début de preuve (regardez les courbes impressionnantes de la femme sur la droite) :
Mais il n’en fallait pas beaucoup pour provoquer le sexisme des femmes. À 1’05, la candidate parle de son « string ficelle » :
L’émission était basée sur un principe un peu olé-olé :