La visite avait été soigneusement préparée : Ali Ağca (photo ci-contre) avait appelé plusieurs médias pour annoncer sa venue.
Depuis la place Saint-Pierre, il a annoncé sa volonté de se recueillir sur la tombe de Saint Jean-Paul II, puis est rentré dans la basilique et à brièvement déposé deux bouquets dans la chapelle où repose le pape polonais.
Le turc, qui avait tenté d’assassiner Jean-Paul II le 13 mai 1981 place Saint-Pierre, a choisi une date symbolique, puisque le 27 décembre 1983 marque l’anniversaire de la visite du pape polonais à Ağca dans sa prison romaine de Rebibbia. Le souverain pontife avait lors pardonné à son agresseur et l’image de son entretien avec le détenu avait fait le tour du monde.
« La visite a été très brève » a confirmé le père Ciro Benedettini, vice-directeur de la salle de presse du Saint-Siège qui a expliqué que Ağca avait pu rentrer dans la basilique « sans aucun problème, dans la mesure où il n’y a plus aucun contentieux avec le Vatican. »
Certains, comme Mgr Bruno Forte, évêque de Rieti et proche du Pape François ont espéré que le geste d’Ali Ağca ne soit pas simplement un coup médiatique mais s’inscrive dans une démarche sincère de repentir.
Surnommé « le loup gris » pour son appartenance à un groupe d’extrême droite turc, Mehmet Ali Ağca avait été extradé en Turquie en 2000, puis libéré de prison en janvier 2010, après 29 ans passés derrière les barreaux.