Dans un discours prononcé à Birjand, la capitale de la province du sud-Khorasan dans l’est du pays où il était en visite, et diffusé en direct mercredi dernier par la télévision d’État, le président iranien Hassan Rohani a défendu le bilan économique de son gouvernement après 18 mois de pouvoir. Ce résultat met en avant une maîtrise de l’inflation et un retour à la croissance malgré les sanctions occidentales.
Les deux critères sur lesquels Hassan Rohani a reposé son bilan sont donc une baisse de l’inflation à entre 17% et 18% alors que celle-ci dépassait la barre des 40% avant son arrivée au pouvoir en juin 2013 ainsi qu’un taux de croissance de 4% pour les six premiers mois de l’année iranienne, soit entre le 21 mars et le 20 septembre, contre une croissance négative de 2% l’année précédente.
Ces résultats peuvent raisonnablement être considérés comme très bons vu le contexte économique dans lequel la République islamique se retrouve en raison des sanctions occidentales. Celles-ci, mises en place en 2012 pour tenter de faire plier Téhéran sur son programme nucléaire controversé, ont sensiblement étouffé l’économie iranienne. L’embargo pétrolier et financier décrété par les États-Unis et l’Union européenne ont privé le pays de sa première source de revenus que sont les exportations de pétrole qui ont baissé de moitié. Et le pays souffre en plus de la baisse des cours du baril de pétrole dont la valeur a chuté de moitié depuis juin.
Sur ce dernier point, Hassan Rohani a de nouveau sous-entendu la position défendue par de nombreux responsables iraniens selon laquelle la baisse des prix du pétrole serait le fait d’un complot ourdi par certains pays parmi lesquels l’Arabie saoudite et les États-Unis. Cette dégringolade des prix du pétrole devrait causer au pays un manque à gagner important en 2015.