Je ne suis pas du tout d’accord avec David. Pour bien connaître la ville de Neuchâtel, moins le canton, je peux affirmer que la mentalité est extrêmement particulière dans la mesure où la concurrence et la prédation sont là-bas d’une extrême intensité (en plus du matérialisme consumériste dissimulé, mais ceci est typique de la mentalité suisse en général). Evidemment, on peut parler de la beauté du lac, quoique le brouillard à couper au couteau soit pénible et démoralisant, mais ce qui fait une ville n’est pas d’abord son paysage (et en l’occurrence sa proximité géographique avec la nature qui est certes appréciable) mais avant tout ses habitants et la sociologie qui en découle. Pour avoir bien observé, je sais à quoi m’en tenir : des proies et des prédateurs, des déprimés et des dominants haineux, des malheureux et des « hommes au sourire de Bête », (comme dirait le camarade De Izarra). Ce qui explique cette méfiance diffuse qui règne là-bas.
J’en veux pour preuve le carnage universitaire qui a fait la une des médias régionaux durant des années : un directeur qui annule des filières en lettres pour mieux faire venir ses petits potes de « science » économique, des renvois abusifs, d’innombrables cas de harcèlement et de mobbing de la part des petits cadres bureaucrates de ce simulacre d’université... il y a dans cette ville une culture de l’abus, avec son lot de malhonnêtetés, de mesquineries et de dissimulations. Je ne connais pas la franc-maçonnerie neuchâteloise, mais il est tout à fait probable que la fureur sans-gène de ces ordures de franmacs y soit pour quelque chose puisque de toute façon les élites neuchâteloise et les franmacs doivent être peu ou prou les mêmes.
Bien-sûr, la dureté du lieu, pas tout le monde ne la subit, c’est comme partout. Le roi du Maroc n’est pas un petit voleur qui exerce dans les souks. Pour un étudiant en lettres issu d’une famille de paysans embourgeoisés et grands propriétaires terriens le bien vivre est à peu près assuré, mais ce cas de figure me parait tout à fait minoritaire.
Outre les gros dégueulasses de chez Baxter (avec les énormes scandales qu’il y a eu avec leurs machines de dialyses pourries) et autres entreprises transnationales (effectivement défiscalisées alors que le canton est dans le rouge), je chercherais la réalité coercitive de ce canton dans son histoire très particulière et l’évolution des familles de grands aristocrates prusses dans les parages et leur probable appartenance à des réseaux cachés.