Un stratège US conseille aux juifs de ne pas utiliser le mot « sionisme » lorsqu’ils parlent à des non-juifs.
Stanley Greenberg [photo ci-contre], un stratège politique américain de premier plan aux États-Unis, a conseillé aux représentants de la communauté juive française d’éviter de mentionner le mot « sionisme » lorsqu’ils parlent à des non-juifs, rapporte samedi le site JTA.
« Le mot “sionisme” est vu comme quelque chose d’extrémiste », a écrit en juillet Greenberg, qui a conseillé Bill Clinton et John Kerry, à Robert Ejnes, un des dirigeants du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Le sionisme est perçu comme un « mouvement extrémiste qui est sans compromis et qui poursuit agressivement ses objectifs », indique-t-il
Dans sa recommandation de 17 pages, dont le JTA a obtenu une copie, Greenberg conseille également au CRIF d’évoquer les questions de sécurité qui touche des « citoyens français », plutôt que les « juifs français ».
Les conseils de Greenberg sont basés sur les résultats d’une enquête menée auprès d’un groupe de 70 personnes sur l’impact des messages inhérents aux questions sur lesquelles travaille le CRIF. Les résultats ont été publiés l’année dernière.
Le test a été proposé et financé par des philanthropes juifs américains qui voulaient aider le CRIF à lutter contre la montée de l’antisémitisme violent en France.
Les bailleurs de fonds ont cependant souhaité rester anonyme, a précisé Ejnes.