Dans le conflit syrien, Alep est devenue « la mère de toutes les batailles ». L’offensive du régime d’Assad appuyé par l’aviation russe est en train de bousculer la rébellion. La deuxième ville du pays est menacée d’encerclement total.
Après la suspension des négociations de Genève, annoncée mercredi en raison de cette offensive, l’armée syrienne et les milices chiites qui lui prêtent main forte semblent décidées à obtenir une victoire majeure sur le plan militaire. L’entrée en lice de l’aviation russe, fin septembre, a fait basculer le rapport de force en leur faveur.
L’étau se resserre inexorablement sur Alep. La principale route qui mène à la Turquie est désormais coupée. La stratégie du régime de Bachar Al-Assad, appuyé par l’aviation russe, vise à isoler Alep de la frontière turque pour ensuite assiéger la partie orientale de la ville, encore sous contrôle des rebelles et où résident entre 150 et 300 000 habitants.
Dans Alep, les prix des denrées alimentaires s’envolent, les gens commencent à stocker de la nourriture. Médecins sans frontières gère un hôpital à Azzaz, à la frontière syro-turque, et déjà la catastrophe humanitaire s’amplifie de jour en jour, explique François Destenabé, responsable adjoint des opérations pour la Syrie de MSF.