Hachim est un jeune homme de Gaza que j’ai rencontré sur un forum de belles-lettres sur internet, il est étudiant en littérature française. Quant à moi, je suis sur le point de prendre ma retraite après avoir enseigné les sciences de la vie et de la terre pendant plusieurs années à l’université algérienne. Cela fait longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de se parler. Ce soir-là, je lui ai demandé de me décrire l’atmosphère qui règne à Gaza.
Hachim, le cœur serré : Gaza, comme tu le sais, n’est pas une ville ordinaire, mais une prison à ciel ouvert. C’est l’enfer. Il y a des morts partout. Cette semaine, les sionistes ont assassiné 100 personnes dans une école et personne n’ose les stopper. Ils ont pris d’assaut la mosquée al-Aqsa et personne n’ose lever le petit doigt. Ils ont assassiné Ismaïl Haniyeh et rien…
Je me manifeste : Malgré les attaques répétées, la population de Palestine, celle de Ghaza en particulier, s’accroche à la vie.
Hachim me dit alors : Yahya Sinwar est le symbole de notre espoir. Nous guettons la riposte de l’Iran et de l’axe de la résistance comme une mère qui guette les premiers pas de son enfant.
Mon ami Hachim, que vas-tu faire pour dénoncer toute cette injustice ?
Je savais que Hachim voulait être journaliste et qu’il a déjà réalisé une pièce de théâtre à propos d’une mère qui a perdu ses deux enfants lors de la guerre de 22 jours en 2007.
– Avant le 07 octobre, je préparais avec mes amis une adaptation théâtrale du roman d’Émile Zola, L’Argent. À présent, je travaille avec mon frère dans l’aide humanitaire, je récolte et transporte la nourriture à Gaza, j’espère qu’on va m’accepter dans la résistance armée.
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– Le sujet de la pièce de théâtre va-t-il plaire au grand public ?
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– Les chrétiens comme les musulmans sont victimes d’une stratégie machiavélique soigneusement élaborée par une oligarchie bourgeoise. Hachim parlait avec passion… Au XVIIIe siècle, en France, les Lumières ont déclaré la guerre à la religion. Certains philosophes pro-capitalistes ont profité de la dégradation des conditions sociales et des abus commis par des fanatiques religieux pour diaboliser l’Église. Ils avaient des liens réels avec les millionnaires qui projetaient d’éliminer l’Église et le roi pour instaurer un système capitaliste libéral.
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– Est-ce que tu arrives à imaginer une issue à ce conflit qui perdure ?
– C’est une vraie guerre de libération que nous sommes en train de mener en Palestine. Pour éradiquer l’État sioniste et chasser à jamais les cowboys du Moyen-Orient, l’axe de résistance doit non seulement détruire leurs chars de combat et faire couler leurs porte-avions, mais aussi et surtout détruire le système monétaire étasunien. Il faut que les monarchies pétrolières cessent de vendre le pétrole en dollar. Nous comptons sur le Yémen pour faire pression sur elles. Je crois que la libération de la Palestine est possible. J’y crois comme un enfant.
Chaque jour, je me réveille, je vois presque les sionistes se précipiter vers les paquebots portant des sacs à dos remplis de crimes, laissant derrière eux la Terre Sainte pour les hommes libres.
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