L’association des syndicats agricoles européens, le Copa et la Cogeca, a calculé les pertes qu’elle a subies suite à l’embargo sur les produits agricoles imposé par la Russie en réponse aux sanctions économiques décrétées par l’Union européenne (UE).
« Cet embargo commercial, dont les agriculteurs et les coopératives agricoles sont les victimes, a fait diminuer de près de moitié, soit 5,5 milliards d’euros, nos exportations agro-alimentaires », a déploré Albert Jan Matt, le président du Copa, qui représente les intérêts des 28 millions de fermiers européens.
Le Copa et la Cogeca ont salué l’intention de la Commission européenne d’établir de nouvelles mesures visant à aider les producteurs européens de fruits et légumes et de lait touchés par l’embargo russe. Néanmoins, selon le Copa et la Cogeca, « ces mesures seules ne suffiront pas » à compenser les lourdes pertes essuyées par les producteurs. L’Union européenne a dû recourir à de telles mesures suite à l’embargo sur les produits agricoles imposé par la Russie en réponse aux sanctions économiques européennes visant Moscou.
À cet égard, le Copa et la Cogeca ont lancé un appel à l’Union européenne pour « intensifier les négociations avec la Russie afin d’obtenir la levée des restrictions SPS imposées sur la viande porcine au début de l’année 2014 », ainsi que pour mettre en œuvre « des mesures ciblées dans les régions souffrant le plus de l’embargo ».
Selon les chiffres de la Commission européenne, en 2014, les exportations des produits agricoles de l’UE à destination de pays-tiers ont augmenté de 1,6% par rapport à 2013, ce qui représente 7,2% du volume total du commerce extérieur de l’Union. Le blé et les boissons alcooliques sont ainsi devenus les marchandises les plus exportées.
En août 2014, la Russie a limité les importations agricoles des pays qui ont imposé des sanctions à son encontre, dont l’Union européenne. La viande, la charcuterie, le poisson, les légumes, les fruits et les produits laitiers venant des pays-membres de l’UE sont ainsi interdits en Russie. Le 25 juin dernier, Moscou a pris la décision de prolonger son embargo pour une année supplémentaire, soit jusqu’au 5 août 2016. Une réponse à la prolongation des sanctions de l’UE jusqu’au 31 janvier de la même année.