La perspective d’une seconde victoire de Trump en 2024 affole les agents du mondialisme. Chaque jour, la presse de soumission nous explique, comme si on était des enfants, que Trump est mauvais, méchant, bête et dangereux. Cela cache évidemment quelque chose : apparemment, le milliardaire dérange quelques intérêts, dont ceux liés à la guerre en Ukraine.
Nous n’allons pas lancer le compteur d’ici au 5 novembre, mais nous sommes à J-303 et déjà la tension monte de jour en jour, plus qu’en 2016 où Trump a surpris tout le monde, mais surtout plus que 2020, avec le spectacle mondial d’une victoire volée par un candidat ultra-corrompu et un parti en panique, un recomptage nébuleux et des attaques incessantes contre le vrai gagnant.
On n’assassine plus les présidents, aux States, on les remplace.
La situation internationale est telle que le changement à la tête de l’Amérique peut conditionner beaucoup de choses. En titrant sur le désastre que serait pour l’Europe une réélection de Trump, avec la photo de la poignée de main à Poutine, cet Hitler bolchevique, non seulement Le Parisien signe son camp, celui de la guerre, mais montre sa fébrilité face au changement.
Gérard Araud, l’ancien ambassadeur français à Washington, semble acquis à la cause de l’OTAN, de la guerre mondiale, du grabataire Biden et du mensonge mondialiste. Une synthèse ! Interrogé par le canard invendable du multimilliardaire Arnault, il nous fait comprendre, rétroactivement, par qui la France est représentée à l’étranger. Le déclassement, il vient de ces hommes qui ont perdu le sens de la souveraineté. À croire que ce sont les Américains qui l’ont nommé et formé !
Prêts pour le feu d’artifice ? D’abord, on apprend que ce représentant de la France à l’ONU de 2009 à 2014 et ambassadeur à Washington de 2014 à 2019 sera chaque dimanche soir le chroniqueur de la campagne US auprès du célèbre porte-parole de l’OTAN, Darius Rochebin. La chaîne israélo-ukrainienne a choisi son camp, on espère pour elle qu’elle ne va pas encore se planter.
La France n’a aucun intérêt à « voter » Biden, l’homme qui couvre le génocide en cours en Palestine et qui entretient le massacre des malheureux Ukrainiens, mais Araud n’en a cure. Il est pourtant diplomate, et on croyait que les diplomates cherchaient la paix, la mesure, la tempérance. Il n’a pas le minimum de respect pour la démocratie et le choix du peuple américain, et d’abord celui des électeurs républicains : ils ont beau voter en masse pour Trump, Araud n’est pas d’accord !
« Après l’émeute du 6 janvier 2021, le Parti républicain n’en a pas profité pour couper les ponts avec Donald Trump. Les uns après les autres, les parlementaires se sont ralliés à lui, parce que les militants lui sont massivement acquis : 70 % des électeurs républicains pensent que l’élection de novembre 2020 leur a été volée. C’est ahurissant ! S’opposer à Trump, c’est la quasi-certitude pour un candidat de se faire battre. »
Ben alors, Gérard, on n’accepte pas le couperet démocratique ? Face à Trump, qu’Araud déteste, il y a Biden. Selon Araud, le problème essentiel du candidat démocrate, c’est l’âge. Ça alors ! Et la pédophilie ? Et les frasques du fils pédo camé ? Et l’historique de la corruption en tant que sénateur ? Imaginez une seconde Trump peloter des petites filles en direct et dont le fils se came avec des putes mineures, tout en trafiquant avec le pouvoir ukrainien corrompu... Le déchaînement !
C’est alors que Gérard aborde le sujet israélo-palestinien (IP) :
« Les républicains se sont trumpifiés et les démocrates penchent de plus en plus à gauche, avec cette catastrophe pour Biden : la guerre à Gaza. Elle va durer et pourrir sa campagne. Avant, tous les Américains étaient pro-israéliens. Or on découvre qu’une bonne partie de la gauche, surtout la jeunesse, est passée côté palestinien. Le danger, ce n’est pas que cet électorat vote Trump, c’est qu’il s’abstienne. »
On notera que la guerre à Gaza est une cata pour Biden, pas pour les deux millions de Palestiniens bombardés jour et nuit... Pour illustrer la fracture entre les élites démocrates et la jeunesse américaine, vent debout contre les massacres en cours, voici une image ignoble, celle de Mike Pence, l’ancien vice-président qui a trahi Trump, et qui signe de son nom un obus israélien destiné à tuer des civils :
Une image qui va évidemment enfoncer le camp démocrate pro-guerre. Revenons à Araud, le porte-parole officieux de Biden et du Pentagone en France. Il va perdre ses nerfs sur l’éventualité d’une réélection de Trump.
« Lui et sa base se sont radicalisés, ils ont dérivé vers l’extrême droite et le complotisme. Ce narcissisme pathologique, profondément vindicatif, essaiera d’envoyer en prison Biden et tous ceux qui lui auraient volé son élection, ce dont il est convaincu. S’il est réélu, il se sentira libre de faire ce qu’il veut, de nommer des fous furieux. (...) Les États-Unis ont des garde-fous solides. Mais pour nous, Européens, ce serait un désastre : un choc majeur. »
« Pourquoi ? », demande timidement Le Parisien, qui n’ose même pas faire le travail journalistique minimal sur les propos extravagants du diplomate.
« Nous sommes un continent en guerre et cela se passe mal. Trump est anti-Ukraine et déteste Zelensky. Sa première décision pourrait être d’arrêter les livraisons d’armes. Or nous ne sommes pas prêts à prendre le relais. Nous ne faisons d’ailleurs rien pour l’être. Nous avons un an devant nous pour réagir. Car s’il ne se passe rien et si Trump gagne, la Russie sera certaine à terme de l’emporter. Après, ce sera quoi ? La sortie américaine de l’OTAN, comme le veulent les proches de Trump, et qui nous laissera sans protection face à la Russie ? C’est envisageable et tellement vertigineux que les Européens préfèrent se réfugier dans le déni. »
C’est surtout que les élites européennes soumises à l’Oncle Sam ont fait le mauvais choix ! Quel aveu de la part de ce « diplomate », qui n’a semble-t-il rien contre une guerre Europe/Russie. Sa subordination à l’Empire éclate au grand jour dans ce qui nous servira de conclusion :
« Il flaire les positions de faiblesse et il les attaque sans scrupule. Il n’a aucun attachement vis-à-vis de l’Europe, qu’il traite comme l’Amérique latine ou l’Afrique. Face à lui, les Européens feraient-ils bloc ? Je ne le crois pas. Ce sera la fin du monde euro-atlantique. Et le début d’une ère de solitude existentielle. »
Ouin, ouin, l’Europe abandonnée par l’Amérique, une Europe obligée de retrouver son indépendance, et une fois éclatée, obligera la France à retrouver elle aussi son indépendance, sa souveraineté et sa fierté. Quelle horreur !
Et bon courage à Rochebin pour les dimanches soirs sur X, après les chroniques d’Araud : il va falloir gérer le shit storm.
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On a écouté l’audition d’Araud (qui est arrivé en Israël en 1982) devant la commission des Affaires étrangères le 15 novembre 2023, présidée par Bourlanges : son discours est nettement plus mesuré, et intéressant.
Il reconnaît dans sa longue introduction qui dure 24 minutes que la création d’un État palestinien est du domaine de l’impossible. Il évoque la disparition de la gauche israélienne, et ne parle plus de ministres israéliens « d’extrême droite » mais « d’ultradroite » [1], des hommes au « programme proprement effrayant ». Selon lui, le temps des négociations et des concessions est révolu. Mais il ne voit pas le conflit s’étendre, aux pays arabes et à l’Iran.
« Le problème central de la Cisjordanie, c’est que c’est la terre de la Bible. »
« Les Israéliens ne veulent pas la paix, ils veulent la sécurité. »
« Je ne connais pas de gouvernement israélien qui serait capable de rapatrier les colons. »
« Certaines de ces implantations sont illégales même au regard du droit israélien. »
« S’ils n’avaient pas une opinion publique, les payas arabes regarderaient ailleurs. »
« La Ligue arabe s’est réunie et n’a pas pris la moindre décision contre Israël. »
« Le Hamas est extrêmement populaire dans les opinions publiques. »