Qui c’est qui promeut la culture du viol, là ?
Ce qui devait arriver arriva, ou, comme le disent les philosophes, l’éternel retour du réel. Le ciel est tombé sur la tête de la Goldreich qui commençait à prendre celle de toute la France avec ses très opportunistes pleurnicheries post-féministes : sa fille, habillée de mœurs légères – ça n’a pas dû échapper à la mère – a déclenché un shit storm sur les RS.
En gros, tu nous infliges des leçons de morale anti-violences faites aux femmes, et ta fille on dirait toi à 15 ans ! Foutage de gueule intégral ou inconscience manifeste ?
Les mecs en ont marre de se faire insulter par ces professionnelles de l’hypocrisie qui exploitent et pervertissent le vrai féminisme. Tout pour leur gueule, les autres femmes, elles n’en ont rien à battre. C’est vraiment un truc de bourgeoise oisive, qui passe son temps à accuser les hommes qui seraient à l’origine du bannissement des femmes dans la société.
Mais quel bannissement ? C’est une société anti-patriarcale au possible qui protège les femmes comme jamais, avec quelques ratés du côté des flics, mais ces derniers sont aujourd’hui en sursaturation. Et ça ne concerne pas que les femmes victimes. Le problème n’est donc pas que les flics seraient sexistes, bien au contraire : comme les juges, ils donnent à 99 % raison aux femmes dans les conflits conjugaux.
On l’a vu, de nos yeux vus, chez un frérot qui n’avait pas touché sa femme, qui, elle, avait compris qu’elle avait le droit de se victimiser aux yeux de la police, en toute tranquillité, afin de réclamer le maximum contre son ex. C’est ça, la réalité derrière les féminicides, aujourd’hui. Une réalité qui ne compte pas aux yeux des féministes, car le détournement par les femmes de la loi Schiappa ferait mauvais genre...
Les larmes de Judith #Godrèche après l'annonce de la création d'une commission d'enquête à l'Assemblée nationale sur les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma #MeToo #MeToocinéma #DirectAN pic.twitter.com/7HOEMFCXpG
— Antoine Llorca (@antoinellorca) May 2, 2024
Au-delà de cette perversion généralisée, qui voit dans chaque homme une possible source de revenus, pendant et après le couple, le cas Goldreich interpelle. Les médias et le politique, qui ont relayé sa pleurniche avec une complaisance empreinte de culpabilité, l’ont aujourd’hui dans le cul, et bien profond. La pomme ne tombant jamais loin de l’arbre, on voit la mère à travers la fille, et la fille à travers la mère. Les RS, ce tribunal populaire, ont parlé :
« Pour une femme qui dénonce les abus et agressions sexuelles dans le cinéma… Elle exhibe sa fille quelque peu déshabillée. »
« Hilarant, maman va présenter sa fille à poil à des producteurs réalisateurs. »
Ces réactions pourtant naturelles ont remis une pièce dans la machine à godréchiser :
On écoute maintenant Tess, ce génie pistonné, qui on l’espère, dans 30 ans, ne fera pas la même tournée que sa mère...
Tess Barthélémy, la fille de Judith Godrèche, est l'actrice du court-métrage "Moi aussi", réalisé par sa mère et présenté ce mercredi soir en ouverture de la sélection Un Certain Regard, au Palais des Festivals #AFPVertical
@Margarita_Gvrn pic.twitter.com/8YVRE4uBTR
— Agence France-Presse (@afpfr) May 15, 2024
Ella Kelian, qui se dit conseillère en com’ à l’Assemblée et au Sénat, a voulu défendre les Goldreich en dénonçant la « fachosphère », ce qui permet d’éviter toute remise en question féministe :
« Elle s’appelle Tess Barthélémy, elle est la fille de Judith Godrèche, elle a 19 ans, et elle fait ses premiers pas au Festival de Cannes….
Jusqu’à là rien d’anormal, sauf que la fachosphère, celle-là même qui s’étouffe dans son vomis à la vue d’une femme voilée, s’étouffe également à la vue de cette jeune femme à cause de sa robe au dos entièrement décolleté…
Pourtant depuis 1972, cette même fachosphère du "c’était mieux avant" glorifie encore Mireille Darc, dans le Grand Blond avec une chaussure noire, film devenu mythique, précisément grâce à une robe au décolleté identique..
Mais pour la robe de Tess Barthélemy, la fachosphère a un avis bien différent, à longueur de tweets, les extrémistes expliquent "qu’il ne faudra pas venir pleurer si cette jeune femme se fait violer" que "cette robe est une incitation au harcèlement", et autres joyeusetés…
En 2024, la "femme libre" est aussi insupportable aux Mollahs Iraniens qu’aux fascistes français, présentée comme un être condamnable, son corps est perçu tel un instrument maléfique que l’homme du haut de sa "toute puissante virilité" ne pourrait donc que châtier, offrant à cet indigne objet du désir une sanction bien méritée… »
Faut quand même pas exagérer, Ella : la mère nous fait la leçon du matin au soir sur les violences faites aux femmes dans un monde du cinéma bourré de prédateurs, et soudain, grisée par sa tournée triomphante, voilà qu’elle y fourre sa fille à moitié à poil ! Faut savoir... Ou alors le rôle de la Judith est plus tordu qu’on ne l’imagine.
Il n’est pas question de fachosphère ni de mollah mais simplement de bon sens. Pour les féministes, quand le corps de la femme peut servir son pouvoir, ça fait partie du droit de « la femme libre » ; mais quand la séduction se retourne contre elle, c’est soudain de la culture du viol.
Heureusement qu’il reste des femmes honnêtes !