L’association Osez le féminisme !, vent debout contre le concours Miss France depuis des années, a décidé de frapper un grand coup en saisissant les prud’hommes, estimant que ce concours « sexiste » violait le droit du travail. Les critères de recrutement des candidates – la taille, la situation maritale, la silhouette – à l’élection de Miss France sont « discriminatoires », affirme Osez le féminisme !. Trois femmes, qui affirment avoir dû renoncer à se présenter au concours car elles ne satisfaisaient pas aux critères exigés par les organisateurs, ont aussi décidé « d’attaquer en justice » la célèbre émission.
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Les candidates à la couronne de beauté ne signent certes aucun contrat de travail avec les organisateurs du concours. Mais leur relation avec Endemol doit bien s’analyser comme celle liant un salarié à son employeur, affirme l’association, qui s’appuie sur une jurisprudence de 2013 concernant le concours Mister France. Or, le Code du travail interdit, dans un recrutement, tout critère lié « aux mœurs, à l’âge, à la situation de famille ou à l’apparence physique », a expliqué […] l’avocate d’Osez le féminisme !
En conséquence, les requérantes demandent aux prud’hommes de condamner les organisateurs du concours à supprimer de leur règlement ces clauses discriminatoires, comme celles interdisant de fumer en public, ou de porter des tatouages visibles ou des piercings. […]
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