"Si l'objectif du Kremlin est d'avoir moins d'OTAN à ses frontières, il n'en aura que davantage Et s'il veut diviser l'Alliance, il ne réussira qu'à ce qu'elle soit encore plus unie qu'aujourd'hui." (Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN) #MSC2022
— Thomas Wieder (@ThomasWieder) February 19, 2022
Les forces armées ukrainiennes ont mené toute la nuit des frappes d’artillerie lourde sur le territoire du Donbass contrôlé par les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. Les frappes ont été livrées non seulement avec l’utilisation de mortiers, mais également avec des pièces d’artillerie de gros calibre et, selon un certain nombre de sources, avec l’utilisation de plusieurs systèmes de lance-roquettes de 122 mm.
Les coups ont été portés par l’armée ukrainienne sur presque toute la ligne de front. Cela a permis d’infliger des dégâts importants à la première ligne de défense des milices, bien que les forces armées ukrainiennes n’aient pas fait de percée, réalisant apparemment que cela pourrait entraîner des pertes à grande échelle. (Parstoday)
Samedi 19 février, les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés de violations du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Les dernières attaques ont fait au moins un mort, un soldat ukrainien tué par un éclat d’obus, selon Kiev.
Les forces armées ukrainiennes ont toutefois affirmé, dans un communiqué, qu’elles « contrôl[aient] la situation » et « poursuiv[aient] leur mission de repousser l’agression armée de la Russie ». De leur côté, les séparatistes de la « république populaire de Donetsk » (État prorusse autoproclamé en 2014), qui accusent Kiev de vouloir reprendre leur territoire, ont qualifié la situation de « critique » et ont annoncé une « mobilisation générale », tout comme leurs voisins de la région de Louhansk. (Le Monde)
La version du Monde, ainsi que celle du Pentagone, présente les tirs d’artillerie ukrainienne de la nuit du 18 au 19 février 2022 comme une défense contre une invasion russe qui serait plus qu’en préparation : imminente. Ce sont les propos de Biden. Nous sommes dans les représailles préventives chères à l’armée israélienne, qui tue d’abord, et qui s’excuse ensuite.
Les incidents se sont donc multipliés entre séparatistes prorusses et nationalistes ukrainiens, incidents qui se sont rarement calmés depuis le cessez-le-feu de juillet 2020. Nous avons tous compris que c’était l’OTAN, et donc l’armée de l’Empire, qui était à la baguette, et qui ne faisait rien pour calmer le jeu entre les deux parties présentes sur le terrain. D’ailleurs, le lancement des puissants tirs d’artillerie et de missiles au moment où des forces russes décrochent vont dans ce sens. La presse mondialiste est complètement alignée sur les intérêts de l’Empire, ce qui ne surprendra personne, et cela se lit dans les déclarations occidentales officielles, qui ne cessent de présenter le Russe comme l’agresseur. Seuls les Chinois et les Allemands mettent la pédale douce à ce sujet. Revue de presse.
On commence par Kamala Harris, le président Biden étant en trop mauvais état pour conduire les opérations. De toute façon, il obéit au doigt et à l’œil à l’État profond.
Dans cette ligne guerrière, le secrétaire d’État à la Défense, qu’on croirait recomposé de cendres du général Colin Powell – le couillonneur couillonné de la guerre irakienne de 2003 –, Lloyd Austin, a d’autorité annoncé que les forces russes déployées à la frontière « s’apprêtent à frapper ». D’où la réaction préventive des forces pro-ukrainiennes inféodées à l’OTAN ? Le néo-Powell assure que les militaires russes « se dirigent vers les positions adéquates pour être en mesure de mener une attaque ». Pourtant, l’attaque vient bien des Ukrainiens. Mais dans le narratif américain, c’est toujours le camp du bien qui a raison.
Un cran en dessous des États-Unis, on trouve l’Angleterre de Boris Johnson, qui appelle les alliés à « l’unité », ce qui n’étonnera là encore personne. Pour lui, la logique d’alliance doit amener tout le monde capitaliste à déclencher une guerre contre la Russie.
Cependant, prenant tout ce petit monde à contre-pied, comme nous l’avons signalé dans le Qui-Qui ?! consacré à la situation internationale (voir le renvoi sous l’article), les Allemands ne semblent pas d’accord avec la logique guerrière de l’OTAN, une organisation qui les gêne de plus en plus, elle qui commerce et avec la Russie (le gaz) et avec la Chine (les machines). Clairement, l’Allemagne, qui est entre le marteau otanesque et l’enclume russe, ou l’inverse, ne tient pas à se transformer en nouveau Verdun un siècle après 14-18. Le ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a estimé que « dans les situations de crise, le pire est de présumer ou d’essayer de deviner ».
Du côté de Pékin, qui ne veut pas que ses routes de la soie s’arrêtent aux frontières d’une Europe dévastée, l’intérêt est à la paix et à la prise en compte des préoccupations russes : « Toutes les parties ont le droit d’exprimer leurs préoccupations, et les préoccupations raisonnables de la Russie doivent être également respectées et prises en compte ».
Ainsi se dessine un axe Russie-Chine-Allemagne qui n’a pas intérêt à la guerre, et un axe OTAN-USA qui cherche à tout prix à envenimer la situation. Ses filiales, dont la France et l’Italie, s’alignent sur la décision impériale, perdant le peu qu’il leur restait de décision et de souveraineté. Macron a beau jouer à l’homme de paix, il ne pèsera rien s’il reste dans le camp américain. Ce qui ne veut pas dire passer du côté russe, non : du côté de la paix et des lois internationales. On sait ce que l’Empire en pense et en fait...
La version de France 24, calquée – ô hasard – sur celle du Pentagone
Qui pousse à la guerre ? Qui ?
Dans les années vingt du siècle précédent, une grande pandémie succéda à une très grande guerre. Dans les années vingt de ce siècle, une très grande guerre peut succéder à une grande pandémie…
— Jacques Attali (@jattali) February 12, 2022
La prophétie (presque) autoréalisatrice du mage sioniste...
"La guerre sans l'aimer" (mais un peu quand même) #BHL #Ukraine pic.twitter.com/1RZ8PtXpex
— Monsieur_Frexit (@Mr_Frexit) February 14, 2022
Glucksman en mode BHL.
Qu'est ce qu'on fait on balance la bombe atomique sur le Kremlin ?
C'est quoi votre idée, vos solutions ?
Qu'est ce que vous proposez EXACTEMENT ?La voie de la #Diplomatie doit être privilégiée. Toujours. Pas celle de la guerre. Jamais. https://t.co/biA55wAS5E
— SEM (RAZOOR) (@razoor777) February 19, 2022