Le candidat à la présidentielle et fondateur du parti Résistons ! a obtenu le 17 février ses 500 parrainages nécessaires pour officialiser sa candidature. Actuellement sur les routes à la rencontre des Français, Jean Lassalle est revenu sur quelques éléments de son programme, ses convictions, sa vision pour l’avenir, et en a profité pour critiquer les sondages et un candidat en particulier…
Paris Match : Après avoir soutenu les gilets jaunes, ferraillé pour défendre les « petites gens », êtes-vous aujourd’hui pour le « convoi de la liberté » ? Que pensez-vous, alors qu’il est crédité à 26 % au premier tour, de la politique d’Emmanuel Macron, notamment sur la crise sanitaire ?
Jean Lassalle : Je soutiens le convoi de la liberté car il est le symptôme d’un pays fracturé et très en colère. On voit que ces gens sont impuissants, tous ces hommes et toutes ces femmes ordinaires et sympas ont le sentiment que rien ni personne ne les écoute. Mais cela, on l’avait déjà observé avec les gilets jaunes. Le président de la République a dit aux Français qu’il tirerait les enseignements devant 13 000 maires mais tous l’ont encore en travers aujourd’hui. En plus, le soir-même, Notre-Dame brûlait, ce qui a éclipsé ce discours et donné un accès de colère supplémentaire.
On peut dire la même chose avec le pass sanitaire qui a fait beaucoup de dégâts car la plupart des gens qui contestent ne sont pas antivax, mais ont une peur panique des nouveaux vaccins qui n’ont aucune homologation. Personne n’a eu un seul mot à leur égard. Maintenant, les gens mâchent un chewing-gum et se le passent de bouche en bouche pour choper le Covid.
La France est clivée, et la haine envers les élus augmente.
Maintenant sur les sondages, si je regarde mon cas, il y a six ans, tous m’ont mis à 0,5 %, comme aujourd’hui, avec des incursions à 2 %. Je pense que les sondages n’ont plus de caractère informatif. En tout cas, c’est une véritable entreprise de dézingage qui est mise en place contre moi. Macron, lui, a un pôle qui le suit depuis les élections et qui a adhéré à son discours de manière assez admirable car il n’a pas bougé, comme à l’époque de Nicolas Sarkozy ; François Hollande a, quant à lui, connu des turbulences. Le chiffre de Macron ne tiendra pas car l’électorat ne le suit pas sur le pass sanitaire et se souvient des gilets jaunes. (...)
« Autre question majeure : était-il utile de démanteler Alstom ? Macron, le mari de Pécresse et Rothschild étaient au tour de table ! Quand on brade ce que l’on a de plus précieux aux Etats-Unis, est-ce que cela montre un signe de dévouement pour le pays ? »
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Que pensez-vous de la politique actuelle ? Avez-vous des regrets ?
Si j’ai un regret, et j’ai écrit plusieurs ouvrages, peut-être une dizaine, c’est d’avoir senti vingt ans trop tard qu’il fallait faire autrement, sur le recouvrement de notre souveraineté notamment, regardez par exemple notre attitude déplorable en Ukraine, je veux dire, cette immense table entre Poutine et Macron ! J’ai le regret de n’avoir su anticiper certaines choses plus vite. Mais, rassurez-vous, je me lance à corps perdu dans cette campagne et je veux présenter 250 cadres de mon parti. Il y aura une dynamique. Le président sortant ne sera pas élu car il y a une trop grande colère ; il n’aura pas de majorité, comme Mitterrand en 1988. Des personnes comme Emmanuel Macron, même si je comprends qu’il séduise, et moi n’avons pas du tout le même logiciel. Il ne sera pas réélu. Je formerai jusqu’à la fin de mes jours des jeunes, je veux un engagement supérieur. Vous savez, Sarkozy et Hollande m’ont proposé chacun un poste de ministre que j’ai refusé. Pour moi, la priorité c’est de reconstruire la France
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