Des responsables du Pentagone ont dévoilé, le 8 janvier, un plan de restructuration du dispositif militaire américain en Europe, lequel vise à réaliser 500 millions de dollars d’économies par an.
Concrètement, il est prévu de restituer 15 sites militaires aux pays hôtes et d’en renforcer d’autres. Au Royaume-Uni, la base de Mildenhall, qui met en oeuvre des avions ravitailleurs et des hélicoptères avec ses 3 200 personnels, sera ainsi fermée.
Pour compenser, à compter de 2020, celle de Lakenheath, implantée dans le Suffolk, sera la première à accueillir deux escadrons dotés d’avions F-35A. Et donc, ses effectifs devraient augmenter de 1 200 militaires. À l’issue de ce mouvement, l’armée américaine ne comptera plus que 2 000 hommes outre-Manche.
Le plan prévoit également le départ de 500 militaires américains de la base de Lajes, aux Açores (Portugal). Dans le même temps, plusieurs centaines de soldats supplémentaires seront réaffectés en Allemagne et en Italie (où il est question de 200 personnels).
« La réorganisation du réseau d’infrastructures militaires se traduira par une diminution légère du niveau de nos forces en Europe » a indiqué le Pentagone, dans son communiqué. La réduction des effectifs concernera surtout le soutien.
« En fin de compte, cette transformation de notre infrastructure permettra de maximiser nos capacités militaires en Europe et de renforcer nos partenariats européens afin que nous puissions mieux soutenir nos alliés de l’OTAN dans la région », a fait valoir Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense, prochainement remplacé par Ashton Carter.
Ces « ajustements ne diminuent pas notre capacité à respecter nos engagements envers nos alliés et nos partenaires. En fait, ces décisions se traduiront par des économies qui nous permettront de maintenir une présence robuste en Europe », a insisté Derek Chollet, le secrétaire adjoint à la défense pour les affaires de sécurité internationale.