Alan Greenspan dit que la stagnation économique, aggravée par le refus des deux partis politiques de contrôler les prestations sociales, a amené la pire période qu’il ait connue de toute sa carrière publique. L’économiste de 90 ans, ancien président de la Réserve fédérale américaine, a dit à Bloomberg Television que « la croissance de la productivité est presque arrêtée » tandis que la masse monétaire « grimpe de façon remarquablement stable de 6 %, 7 %, presque en ligne droite » avec un point ou deux, ces derniers mois. Selon lui, ce genre d’environnement économique mène toujours à l’inflation.
DROITS INSOUTENABLES
M. Greenspan indique que le taux annuel de croissance aux États-Unis, proche de 2 %, est insuffisant pour financer les demandes, qui augmentent constamment, du filet de sécurité sociale pour les gens malades et âgés. Bien que nous soyons dans une année électorale, aucun des deux partis ne veut s’attaquer à cet enjeu, de peur de perdre des votes. « Cela devrait être l’enjeu des élections aux États-Unis… Mais aucun des deux camps ne se prononcera sur ce sujet ».
LE BREXIT COMPLIQUE LES CHOSES
En parlant de votes, M. Greenspan a désigné le référendum au Royaume-Uni pour quitter l’Union européenne comme étant un « résultat terrible à tous égards » qui « n’aurait pas dû arriver ». Mais cela est arrivé, et maintenant « nous sommes aux premiers jours d’une crise qui durera un bon bout de temps ».