Le bureau néerlandais de l’association écologiste internationale acquise au mondialisme Greenpeace divulgue un document de 248 pages rédigé par les négociateurs du traité transatlantique (TAFTA ou TTIP). Cette fuite le confirme : le traité transatlantique négocié dans le plus grand secret est une machine qui prépare le mondialisme. Le mécanisme même de la fuite aggrave la chose.
Depuis 2013, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient avec la plus grande discrétion le TTIP visant à lever toutes les barrières entre la plus grande économie nationale et le premier marché unique au monde. Sous la pression populaire, l’UE publie des rapports réguliers sur la chose, mais en termes si généraux qu’ils ne signifient rien. Et les États-Unis gardent bouche cousue. La fuite de Greenpeace, 248 pages d’un document de travail qui couvrirait, selon Greenpeace, entre les deux tiers et les trois quarts du domaine des négociations, fait donc grand bruit.
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Le choix de Greenpeace comme vecteur de la fuite est éclairant. À qui profite la délation ? À la gauche altermondialiste qui défend, sous couleur de normes écologiques, la « régulation » de la planète, c’est à dire le mondialisme socialiste. De ce qui est une question de pouvoir, de souveraineté (de quel droit des gouvernements de passage prétendent-ils abandonner la souveraineté millénaires de certains État et la souveraineté des peuples sur ces États ?), on fait une question de normes techniques et de revendications sociales – sans remettre en cause la légitimité de la démarche.
Le TTIP peut bien capoter, comme la presse anglaise et américaine semble le pronostiquer, ce n’est jamais qu’un moyen du mondialisme : une autre démarche semblable le remplacera, mieux compatible avec l’opinion manipulée. Le mondialisme vient d’adouber Greenpeace comme opposition de sa majesté : il est probable qu’à une phase de « libéralisme » triomphant va succéder une phase d’altermondialisme moralisateur et vigilant, pour parvenir au même but, la gouvernance mondiale.