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L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

Gena Rowlands, figure emblématique du cinéma américain indépendant, s’est éteinte le 14 août 2024 à l’âge de 94 ans à son domicile d’Indian Wells, en Californie. L’actrice, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis cinq ans, laisse derrière elle un héritage cinématographique riche et une carrière marquée par des interprétations mémorables. Sa disparition marque la fin d’une époque pour le cinéma indépendant américain, dont elle était l’une des représentantes les plus talentueuses et respectées.

 

Née Virginia Cathryn Rowlands le 19 juin 1930 à Cambria, dans le Wisconsin, Gena Rowlands grandit dans une famille d’origine galloise. Fille d’un sénateur du Wisconsin, elle développe très tôt une passion pour le théâtre. Cette passion la conduit à suivre des cours de comédie à l’American Academy of Dramatic Arts, où elle fait la rencontre de John Cassavetes, alors jeune acteur. Ce dernier deviendra son mari en 1954 et l’un des chefs de file du cinéma indépendant américain. Rowlands fait ses débuts à Broadway dans la pièce « Sept ans de réflexion » et triomphe aux côtés d’Edward G. Robinson dans « Middle of the night ».

La carrière cinématographique de Gena Rowlands est indissociable de celle de son mari, John Cassavetes. Ensemble, ils réalisent sept films majeurs qui marqueront l’histoire du cinéma indépendant américain. Parmi ces collaborations, on peut citer « Faces » (1968), « Minnie et Moskowitz » (1971), « Une femme sous influence » (1974), « Opening Night » (1977), « Gloria » (1980) et « Love Streams » (1984). Ces films, caractérisés par leur approche naturaliste et leur exploration des relations humaines complexes, ont permis à Rowlands de démontrer l’étendue de son talent d’actrice.

Ce talent exceptionnel a été reconnu par l’industrie cinématographique à de nombreuses reprises. Gena Rowlands a notamment reçu deux nominations aux Oscars pour ses rôles dans « Une femme sous influence » (1974) et « Gloria » (1980). Bien qu’elle n’ait jamais remporté la statuette, ces nominations témoignent de l’impact de ses performances sur le public et les critiques. Rowlands a également été récompensée par trois Emmy Awards au cours de sa carrière, soulignant son excellence tant sur grand que sur petit écran.

Après la mort de John Cassavetes en 1989, Gena Rowlands poursuit sa carrière en collaborant avec d’autres réalisateurs de renom. Elle apparaît notamment dans « Une autre femme » de Woody Allen en 1988, où elle incarne un professeur de philosophie en pleine crise existentielle. Sa capacité à incarner des personnages complexes et nuancés lui permet de continuer à briller dans des rôles variés. Parmi les collaborations marquantes de Gena Rowlands, on peut citer son travail avec l’acteur français Gérard Depardieu dans « Décroche les étoiles » (1996).

L’amour de Gena Rowlands pour le cinéma s’est transmis à la génération suivante. Son fils, Nick Cassavetes, est devenu réalisateur à son tour. Il a notamment dirigé sa mère dans le film « N’oublie jamais » (The Notebook) en 2004, où Rowlands incarne une femme âgée souffrant de démence. Ce rôle prend une résonance particulière à la lumière de la maladie d’Alzheimer dont souffrait l’actrice dans ses dernières années.

Outre sa carrière cinématographique, Gena Rowlands s’est également illustrée à la télévision. Dans les années 1960, elle apparaît dans de nombreux épisodes de séries télévisées d’anthologie, dont « Robert Montgomery Presents », « Haute Tension », « Studio One » et « Suspicion ».

La disparition de Gena Rowlands marque donc un peu la fin d’une ère pour le cinéma indépendant américain.

Nécrologies cinématographiques

 






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17 Commentaires

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  • #3408547
    Le 15 août à 07:29 par francky
    L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

    "Son fils, Nick Cassavetes, est devenu réalisateur à son tour. Il a notamment dirigé sa mère dans le film « N’oublie jamais » (The Notebook) en 2004, où Rowlands incarne une femme âgée souffrant de démence."
    Film magnifique et interprété tout en nuance, à voir ou à revoir...

     

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    • #3408701

      Ce film est particulièrement nunuche ! Téléphoné, destiné à tirer des larmes, que des facilités. Et Ryan Goslin, comme le dit d ailleurs Alain Soral de cet acteur, est nul en plus d être moche. Bref on n y croit pas.

       
    • #3409362
      Le 17 août à 07:48 par Gabriel
      L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

      N’ayons pas peur des mots, c’était un incroyable navet pour jouvencelles et/ou ménagères de plus de 50 ans, mal tourné, mal joué et bourré de stéréotypes américano-centrés bien larmoyants et ridicules.

       
    • #3409632
      Le 17 août à 20:41 par anonyme
      L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

      Je n’insulte pas ceux qui aiment ce film mais c’est vrai que Gosling est plutôt nul, comme la plupart des canadiens, d’ailleurs.

       
  • #3408554

    merci pour ce bel hommage qu’elle repose en paix AMEN

     

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  • #3408573

    Époustouflante dans Love Stream de Cassavettes. Ce même Cassavettes qui était l’acteur préféré de Stephane Blet, paix à son âme.

     

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  • #3408593

    J’ai découvert Gena Rowland dans le pépite de son mari : "Opening night", "Faces" ou "Gloria". Des films d’une maîtrise rare dans lesquels Mme Rowland était ahurissante de vérité. Un jeu parfois brut, sans minauderie selon les dialogues qui rendaient la vérité de la vraie vie des gens.

    Elle m’a ensuite scotchée dans "Une autre femme", l’un des rares films de Woody Allen que j’ai apprécié. Le duo Rowland / Farrow semblait même traduire la fadeur des nouvelles actrices de la modernité plate et le contraste entre la puissance de la présence de Rowland et le personnage de victime (!) de Farrow était saisissant.

    On pourrait même dire que ce film préfigurait peut-être la vérité d’une féminité puissante face à une adulescente gnangnan comme on en voit pas mal aujourd’hui.

    Mme Rowland à quitté la condition terrestre et, j’espère, retrouvé l’impétueux et talentueux Cassavettes... Mieux vaut un cinéma céleste que l’e.monde dans lequel on nous plonge de force....

     

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  • #3408647
    Le 15 août à 12:18 par Hepschtine, j’ai froid
    L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

    Il a bien montré le piège du monde anglo-saxon centré uniquement sur la réussite matérielle, sans la moindre once d’une spiritualité même très quelconque. Son pendant en musique pourrait être Lou Reed ou Iggy Pop.

     

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  • #3408658
    Le 15 août à 12:57 par Clotilde
    L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

    ah "Gloria". Je ne me lasserai jamais de la scène où elle interpelle un taxi après avoir flingué les mafieux.

     

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  • #3408674
    Le 15 août à 13:58 par Dream13
    L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

    Il n’y a pas à dire, à cette grande époque hollywoodienne, la beauté c’était autre chose ! Et les films, les réalisateurs, les scénaristes également, ces stars avaient la classe, un point c’est tout, tout comme Grace Kelly, Rita Hayworth, Ava Gardner, Audrey Hepburn, et tant d’autres, aussi belles que talentueuses, elles savaient tout faire, danser et chanter, sans avoir besoin de scènes de sexe ! On voit aujourd’hui ce qu’est devenu le cinéma à Hollywood et en France je n’en parle même pas !

     

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    • #3409021

      Un physique d’Européenne pas kalergi, typée Nord, Nord-Ouest.
      Pas compliqué.

       
    • #3409057

      ouai ben justement, c’est ce qui me bloque un peu avec cette actrice, que je ne trouve pas belle. Sans être aussi repoussante que la Signoret, j’ai du mal à m’intéresser à une actrice disgracieuse quand elle porte à elle seule l’intérêt d’un film.

      Je pense surtout à Opening Night (par contre j’ai bien aimé Love Stream)
      Autant j’en aurais raffolé à 20 ans, où tout ce qui s’étiquetait "indépendant" m’attirait. Autant les états d’âme de ce milieu, leur façon de se mettre en scène, peinent à retenir mon intérêt aujourd’hui, en tout cas pas pendant 2 heures d’affilé...

      J’aime la sensibilité de Cassevetes, il y a plein de belles choses dans sa manière de filmer, mais bon, la tronche de sa femme il peut avoir envie de l’admirer pendant des heures et des films, c’est bien normal. Mais c’est son intimité, pas la mienne. Quel dommage qu’il n’ait pas pu exploiter son talent au-delà de son microcosme, de sa petite famille..

      Le cinéma est un spectacle, et au même titre que la magie, le cirque, l’opéra, il ne doit pas être comme la vie et ses défauts, il doit être plus beau, plus courageux, plus mythique. J’ai aucun pbm dans mon quotidien à m’émouvoir d’une mauvaise peau, des petits tracas de la ménopause, du vieillissement, si cela concerne ma douce, mais je n’ai pas besoin qu’une caméra se fixe dessus. Quand je mets le noir et que j’actionne la bobine, c’est un autre monde que je veux voir. Des personnages hauts en couleur, plus racés que dans le réel, bref des magnifiques même quand ils perdent. Là c’est un peu trop intimiste pour moi.

       
  • #3408679

    « Minnie & Moskovitz » est une perle rare. Et n’oublions pas l’extra « Night on earth ».

     

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  • #3408719

    Ouais belle personne, il y avait aussi Peter Falk dans la bande.
    Pendant ce temps en France, c’était la merde de la nouvelle vague avec Truffaut et Godard !

     

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  • #3408771
    Le 15 août à 19:15 par anonyme
    L’actrice américaine Gena Rowlands est morte à 94 ans

    Enorme perte pour le monde entier.

     

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