La rupture des liens avec son ancien partenaire russe, la mauvaise gestion des autorités et le coût de la guerre à l’est ont plongé l’Ukraine dans une grave crise économique.
Kiev cherche à obtenir une restructuration de sa dette, d’un montant de 21 milliards de dollars (la dette totale du pays atteindra 100 % du PIB avant la fin de l’année) et espère obtenir une remise hypothétique de 40 % de la part des ses créanciers. Ces derniers, représentés par la société de placement new-yorkaise Franklin Templeton Investments, elle-même prêteuse, n’ont consenti qu’à un geste de 5 %.
Il faut préciser que les intérêts ukrainiens sont défendus par la Ministre des finances Natalie Jaresko, citoyenne des États-Unis, devenue ukrainienne en décembre 2014, le jour de sa nomination au gouvernement de Kiev. Bien connue des milieux atlantistes, elle a poursuivi une carrière au sein du Département d’état US, où elle a entretenu des rapports avec la Banque mondiale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et le FMI. Cette dernière institution exerce de fortes pressions sur les autorités du pays pour obtenir des mesures d’austérité, dont ils conditionnent la mise en place et son ampleur au versement de prochaines tranches « d’aide ».
Le 23 septembre, le pays devra rembourser 450 millions d’euros. Si aucun accord n’est conclu d’ici là, le pays sera considéré en défaut de paiement et son taux d’emprunt atteindra des sommets.