Les experts des Nations unies reconnaissent l’effet néfaste produit par les sanctions américaines et européennes sur la population syrienne.
La grave crise économique et humanitaire qui sévit en Syrie est en grande partie due aux sanctions imposées à l’encontre du pays par les États-Unis et l’Union européenne, lit-on dans les documents de l’ONU publiés par The Intercept.
D’après un rapport onusien et des courriels internes des employés de l’organisation cités par l’édition, les sanctions américaines et européennes portent atteinte aux civils syriens et compliquent l’octroi de l’assistance à ce pays ravagé par une guerre civile dévastatrice.
Avant le début des hostilités en 2011, la Syrie était en mesure de satisfaire tous ses besoins sans aide extérieure, alors qu’actuellement le pays est largement dépendant des importations de médicaments, de produits alimentaires, de carburant et de pièces de rechange, se heurtant à des difficultés en raison des mesures restrictives décrétées par Washington.
Les sanctions américaines entravent également l’acheminement de l’aide humanitaire en Syrie, indique le rapport cité par The Intercept. Dans le même temps, dans leurs courriers personnels, les employés de l’ONU reportent sur les États-Unis et l’UE la responsabilité du déficit de produits alimentaires dans le pays.
Un haut responsable de l’organisation souligne que les sanctions occidentales ont provoqué la hausse des prix du blé et du riz de 300 % et de 650 % respectivement. Il affirme en outre que les sanctions ont joué « le rôle principal » dans la destruction du système de santé publique en Syrie.