L’Iran a fêté mardi le 35e anniversaire de la Révolution islamique, dans un contexte d’agitations diplomatiques autour du développement nucléaire du pays.
Des activités festives et des défilés ont eu lieu dans tout le pays pour célébrer l’arrivée au pouvoir de l’imam Khomeiny et la chute du régime du Chah. À Téhéran, un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes a eu lieu place Azadi, pour écouter le président Hassan Rohani.
Celui-ci a déclaré que :
« L’Iran est déterminé à mener des négociations justes et constructives dans le cadre des règles internationales et nous espérons qu’une telle volonté existe aussi chez les autres. Je le dis sans détour aux personnes en proie à des délires selon lesquelles l’option militaire est sur la table : ils feraient mieux de changer de lunettes (...). Notre pays voit les menaces comme grossières et choquantes. Je veux dire expressément que la marche de la nation iranienne vers le progrès scientifique et technique, y compris en matière de nucléaire civil, durera éternellement. »
Ces célébrations interviennent alors que le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, poursuit le dialogue avec le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avec lequel il obtenu en novembre à Genève, un accord de six mois : une levée d’une partie des sanctions économiques contre la suspension des activités nucléaires les plus controversés. Les discussions sur un accord global reprendront le 18 février à Vienne.
Les propos conciliants et la bonne volonté d’Hassan Rohani sous l’œil approbateur de l’ayatollah Ali Khamenei, suscitent les critiques des éléments les plus prudents, tel que Mohammad Ali Jafari, le chef des Gardiens de la révolution, qui a déclaré « qu’il faut se demander pourquoi certains sont prêts à vendre à bas prix la grandeur et la puissance de l’Iran pour obtenir la fin de l’animosité des États-Unis ».
En prélude aux festivités, l’Iran a annoncé que la frégate Sabalan et le porte-hélicoptères logistique Kharg étaient actuellement en mission dans l’Atlantique, non loin des côtes états-uniennes. Une présence modeste, sans commune mesure avec celle de la Ve Flotte de l’Oncle Sam dans le le Golfe persique.
De même, l’Iran a testé avec succès, le Bina, une nouvelle génération d’un missile balistique, sol-sol et air-sol à guidage laser, doté d’une tête à fragmentation.
Début mars, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à Washington pour parler de l’obsession sioniste : « les moyens d’empêcher l’Iran de produire des armes nucléaires ».
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