Une bombe a explosé jeudi à Tripoli devant un commissariat.
Depuis décembre 2014, c’est le sixième attentat revendiqué par l’État islamique dans la capitale, visant des édifices gouvernementaux ou des représentations diplomatiques. Le groupe jihadiste frappe indistinctement les deux autorités qui réclament le pouvoir dans le pays : le gouvernement reconnu par les Occidentaux à Tobrouk et le Parlement de Tripoli, proche des milices islamistes comme Fajr Libya.
Ce dernier accuse un groupe proche du pouvoir du Premier ministre Abdallah al-Thani de tenter de vendre du pétrole sans passer par la NOC, la compagnie pétrolière nationale : selon eux, le pétrolier Le Vito, battant pavillon panaméen et appartenant aux Émirats arabes unis, a essayé de remplir ses soutes avec du brut dans le port d’Es Sider, placé sous contrôle militaire. Cette question sera mise sur la table des négociations interlibyennes, placées sous l’égide de l’émissaire spécial des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, et qui doivent reprendre mercredi prochain au Maroc.
Le pays de feu Mouammar Kadhafi sera aussi au menu des entretiens entre le secrétaire d’État US, John Kerry, et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, à l’occasion d’une conférence économique internationale organisée par Le Caire pour capter capitaux et investissements étrangers.