Les moines du site orthodoxe le plus sacré du pays ont décidé de ne pas obéir à l’avis d’expulsion émis par les autorités ukrainiennes, qui prenait fin mercredi. Ils portent l’affaire devant la justice.
Les doutes entourant l’avenir immédiat du centre spirituel et administratif de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine historiquement affiliée au patriarcat de Moscou (EOU-MP), ont été levés mercredi 29 mars, en fin de matinée. A l’expiration de l’avis d’expulsion émis par les autorités de Kiev, les moines orthodoxes de cette église, accusée d’entretenir des liens avec le Kremlin, ont décidé de ne pas quitter le monastère de la laure des Grottes de Kiev, propriété du gouvernement ukrainien, et de se lancer dans une bataille juridique. À la mi-mars, l’agence gouvernementale chargée de gérer le site orthodoxe le plus sacré d’Ukraine avait notifié l’EOU-MP qu’elle entendait mettre fin à son bail au motif de « violations [des règles] dans l’utilisation de biens d’Etat ». Une affirmation que les évêques contestent, la qualifiant de prétexte.
« La loi est de notre côté. Nous resterons à la laure jusqu’à la fin du procès. Nous avons un contrat à long terme qui ne peut être résilié en temps de guerre », a déclaré le métropolite Pavlo, en chargé du monastère.