Pour commencer, la répression soviétique des Finlandais ingriens débute en 1928, entre 1929 et 1931, les autorités soviétiques expulsent 18 000 personnes des zones proches de la frontière finlandaise. Tous les Finlandais restants dans quatre paroisses frontalières sont déportés en 1936 et remplacés par des Russes (comme en Moldavie). En 1937, toutes les écoles de langue finnoise, les publications, les émissions et les églises ingriennes sont fermées. Au cours de l’opération finlandaise du NKVD, 4 000 Finlandais ingriens sont abattus et plus de 10 000 déportés dans des camps de détention. Des charniers de victimes finlandaises sont situés à Sandarmokh et Krasny Bor.
Ensuite, l’Union soviétique envahit la Finlande (pays neutre) le 30 novembre 1939. L’attaque de la Finlande est jugée illégale par la Société des Nations, qui en représailles, exclut l’Union soviétique le 14 décembre 1939. La Finlande perd 26 000 soldats tués par les soviétiques et se voit dépossédée de 10 % de son territoire et de 20 % de son potentiel industriel. Elle cède également la deuxième ville du pays, Vyborg.
Impossible de comprendre pourquoi tous les voisins de la Russie la détestent sans un minimum de conscience historique. La Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Moldavie, la Géorgie, la Tchétchénie, l’Ukraine, etc. ont tous connu la persécution, les massacres, les déportations infligés par les Russes. Or après 1991, la Russie n’a fait rien fait pour réparer la relation à ses voisins. Pire que ça, elle a tenté, en application de la doctrine du juif Karaganov, de continuer à exercer un contrôle sur ces pays...
Il y avait un immense travail de réparation à faire, de développement de la coopération et du bilatéralisme, mais la Russie n’arrive pas à penser le bilatéralisme avec ses voisins, elle les conçoit toujours comme des quantités négligeables, qu’elle peut envahir au gré de ses besoins.
Les Américains et leurs alliés européens n’ont pas eu tant d’efforts à faire dans ces pays pour les retourner contre la Russie, il leur suffisait d’appuyer sur les plaies non cicatrisées. Car il faut bien comprendre que ce ne sont pas les Américains qui les ont ouvertes, ces plaies, c’est la Russie, et c’était à la Russie de faire en sorte d’être entourée de voisins amicaux... Donc, la Finlande dans l’OTAN, c’est très triste, mais ce n’est pas une surprise.
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