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Après trois décennies de non-alignement militaire, la Finlande est officiellement devenue mardi le 31e membre de l’OTAN avec la remise des documents d’adhésion au chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, dont le pays est le dépositaire du traité fondateur, un tournant stratégique provoqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Nous déclarons la Finlande 31e membre de l’Alliance avec la réception de ces documents », a déclaré Antony Blinken lors d’une cérémonie au siège de l’OTAN à Bruxelles.
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[…] « La Finlande est maintenant en sécurité », a affirmé le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg à son arrivée. « Ensemble, les Alliés de l’OTAN représentent 50 % de la puissance militaire mondiale. Donc, tant que nous restons unis, que nous nous protégeons mutuellement et que nous le faisons de manière crédible, il n’y aura pas d’attaque militaire contre un allié de l’OTAN », a-t-il expliqué.
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Les objections de la Turquie et de la Hongrie ont retardé l’adhésion d’Helsinki pendant des mois, et bloquent toujours celle Stockholm. « Je suis absolument confiant dans le fait que la Suède deviendra également membre. C’est, pour l’OTAN, pour moi, une priorité de s’assurer que cela arrivera aussi rapidement que possible », a assuré Jens Stoltenberg. « La Suède est prête à rejoindre l’OTAN », a affirmé de son côté le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken.
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De son côté, le Kremlin a promis ce mardi de prendre des « contre-mesures » après l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, qualifiant l’élargissement de cette alliance occidentale d’« atteinte à la sécurité » de la Russie.
« C’est une nouvelle aggravation de la situation. L’élargissement de l’OTAN est une atteinte à notre sécurité et à nos intérêts nationaux », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitr Peskov. « Cela nous contraint à prendre des contre-mesures », « Nous allons suivre attentivement ce qui se passe en Finlande, (...) la façon dont cela nous menace. Des mesures seront prises en fonction de cela. Notre armée fera son compte-rendu en temps voulu », a-t-il ajouté.
La diplomatie russe a précisé que les « contre-mesures » de Moscou dépendraient notamment du déploiement ou non d’armements de l’OTAN, et de leur type, sur le territoire finlandais.
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a de son côté invité mardi la Russie à ne « pas raconter d’histoires » et martelé que l’entrée de la Finlande dans l’OTAN n’était pas synonyme d’escalade guerrière, en plein conflit en Ukraine.
« Pas d’inversion du narratif même si la diplomatie russe essaie de nous emmener sur ce terrain-là. Faire partie de l’OTAN n’est pas escalatoire, il ne faut pas raconter d’histoires », a-t-il déclaré lors du compte-rendu du Conseil des ministres à l’Élysée. « C’est l’agression russe en Ukraine qui provoque un besoin de sécurité de la plupart des partenaires de l’Europe continentale », a-t-il poursuivi. « L’OTAN est une alliance de sécurité. Il suffit que la Russie n’agresse personne pour qu’il n’y ait pas de guerre », a-t-il souligné.
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