L’Arménie fera tout pour éviter les effets d’entraînement des sanctions imposées par l’Occident contre la Russie après la crise en Ukraine, a déclaré vendredi le Premier ministre Hovik Abrahamian.
S’adressant aux journalistes lors d’une visite dans une ville au nord de Dilijan, le chef du gouvernement arménien a souligné que "la chose importante est de faire notre travail et nous essayons d’attirer des investissements étrangers pour le développement de notre économie."
L’Arménie a des liens politiques, militaires et économiques étroits avec la Russie et a l’intention de signer un traité plus tard cette année d’adhésion avec l’Union économique eurasienne.
Les experts économiques et les analystes constatent que les sanctions économiques qui ont été imposées à la Russie suite à l’annexion de la Crimée et son soutien continu aux séparatistes dans le sud-est de l’Ukraine auront également des répercussions pour les proches alliés de Moscou, y compris l’Arménie.
Abrahamian n’a pas révélé exactement comment son gouvernement va faire face à ces difficultés potentielles. "Le bien-être des citoyens de l’Arménie est directement lié au développement de notre économie. Nous devons tout faire pour que notre économie croisse et notre succès dépend de cela ", a t-il dit.
Le Premier ministre n’a cependant pas exclu que, par exemple, les sanctions contre le géant russe de l’énergie, Rosneft, peuvent provoquer le refus de cette compagnie pétrolière d’acheter une grande usine productrice de caoutchouc de l’Arménie, Nairit.
"Tout est possible, mais nous n’avons pas de réponse négative pour l’heure de Rosneft]", a t-il dit. "Le ministre de l’Energie va discuter de cette question et nous aurons une réponse fin août ou début septembre."
"En tout cas, nous ne ménagerons aucun effort pour que ces programmes se mettent en œuvre dans notre pays. La vie politique et économique montrera dans quelle mesure les événements qui se déroulent en dehors de notre pays nous toucheront", a conclu Abrahamian.