En langage journalistique, on appelle ça un publirédactionnel. Le site jeuneafrique.com a peut-être ses raisons, mais publier un tel article sans la moindre remise en perspective du rôle réel des Saoudiens au Proche-Orient relève presque de la faute professionnelle. Ou en tout cas de la faute amateur.
On peut rester factuel, ce qui est le cas de l’article, mais certaines phrases choquent : « Sans surprise, l’Iran est exclu de la liste ». Que doit-on entendre par là, que l’Iran aurait peut-être à voir avec le terrorisme que vise cette « coalition » de 34 pays ? La question un peu vache qu’on aimerait poser, au-delà des motivations de jeuneafrique.com, c’est : combien ces pays, pour la plupart en difficultés économiques, ont-ils touché pour faire partie de cette mascarade de communication ?
Montrant sa volonté de rester un partenaire crédible dans la lutte contre le terrorisme, l’Arabie Saoudite a formé une coalition islamique antiterroriste de 34 pays, a annoncé mardi l’agence officielle Spa. En font partie l’Égypte et le Sénégal parmi de nombreux autres États africains.
Cette coalition, placée sous la conduite de l’Arabie saoudite, sera dotée d’un centre de commandement basé à Ryad pour soutenir les opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme, a ajouté l’agence Spa, mardi 14 décembre. Sans surprise, l’Iran est exclu de la liste.
En revanche, l’Afrique y est très représentée. Selon le communiqué de l’agence saoudienne, une vingtaine d’États africains ont rejoint la coalition : le Bénin, le Tchad, la Tunisie, le Togo, le Sénégal, Djibouti, le Soudan, la Sierra Leone, la Somalie, le Gabon, la Guinée, les Comores, la Côte d’Ivoire, la Libye, le Mali, l’Égypte, le Maroc, la Mauritanie, le Niger et le Nigeria.
Dix autres pays musulmans, dont l’Indonésie, soutiennent la nouvelle coalition et pourraient se joindre à elle ultérieurement, précise encore l’agence Spa.