En 2018, l’Allemagne sera le premier pays d’Europe à proposer à l’état-civil un troisième sexe, en plus du masculin et du féminin. La cour constitutionnelle le veut, le gouvernement l’écoute favorablement, le Parlement votera la loi. C’est une révolution représentative des processus de la gouvernance mondiale.
Une vague populiste déferle sur l’Europe centrale, contraint les conservateurs autrichiens à s’entendre avec « l’extrême droite », Angela Merkel doit compter avec l’entrée de près de cent députés de l’AfD au Bundestag, et pourtant l’Allemagne, principal moteur de l’Europe de Bruxelles, continue imperturbablement à se soumettre aux volontés du Nouvel Ordre mondial et à y soumettre les peuples d’Europe. L’affaire du troisième sexe est caractéristique du processus.
Un troisième sexe politiquement pas neutre
Voici de quoi il s’agit. Mercredi 8 novembre, jour international de la solidarité intersexe, la cour constitutionnelle, la plus haute juridiction d’Allemagne, a donné à la chambre des députés (Bundestag) « jusqu’au 31 décembre 2018 » pour rendre légale sur les registres de naissance la mention d’un « troisième sexe ». Elle préconise « inter » ou « divers » – les militants anglo-saxons du troisième sexe ont coutume de dire « whichever », ce qui exprime le neutre. Quoi qu’il en soit, la cour constitutionnelle recommande une « désignation positive du sexe ». Elle sera portée sur tous les documents d’identité.
Première remarque à propos de cette « petite » révolution, elle vient par le haut (le peuple d’Allemagne ne l’a nullement demandée), et elle vient par les juges. Les juges de la cour constitutionnelle ont en effet jugé « discriminatoire » la loi existant. Pourtant, l’Allemagne autorisait depuis 2013 les parents à ne pas renseigner le champs relatif au sexe de l’enfant, laissant celui-ci choisir plus tard. C’était déjà très « libéral ». La cour fédérale de justice, instance inférieure à la cour constitutionnelle, avait estimé en 2016 ne pas pouvoir aller plus loin, refusant de reconnaître administrativement un troisième sexe. Mais un particulier « intersexué », soutenu par l’association Dritte Option, en a appelé à la cour constitutionnelle et a obtenu gain de cause.
La cour constitutionnelle et le troisième sexe : une révolution mondiale des « sages » contre les peuples
Dans l’affaire, les partisans du troisième sexe et les juges qui leur ont donné raison ont abondamment ratiociné sur des cas limite, sur l’intersexualité, ses caractères anatomiques et chromosomiques ; Vadius, Trissotin et Chicaneau s’en sont donnés à cœur joie. On a fait valoir des « statistiques de l’ONU » estimant la proportion d’intersexués dans le monde entre 0,05 % et 1,7 %, soit une fourchette hallucinante de 1 à 30. Toutes ces nuées, ces discussions sur le sexe des anges que sont dans la controverse moderne les intersexués, servent à masquer une volonté nette de casser le droit, la famille, la conception traditionnelle de l’homme.