On se souvient qu’en 2021, l’OTAN jugeait que les 53 milliards – soit 1,7 % de son budget – consacrés à sa défense par l’Allemagne étaient insuffisants.
L’extension européenne du Pentagone avait fixé l’investissement minimal à 2%. Eh bien, « grâce » à l’intervention russe, avec Scholz aux manettes, c’est chose faite !
Comme quoi l’Allemagne, à l’instar de la France, est bien un satellite de l’Empire. Et peut-être même un proxy, qui va prendre la puissance russe à la place de l’Amérique en pleine gueule. La nouvelle guerre froide USA/Russie est en train de mettre l’Europe à genoux.
Berlin ayant décidé d’augmenter son budget de la défense pour qu’il atteigne 2 % du PIB, les fabricants d’armes allemands ont rarement été aussi sollicités, observe le quotidien suisse Le Temps.
Il faut remettre en état la Bundeswehr. Au grand ravissement des fabricants d’armes, le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz ne cesse d’insister sur les besoins de l’armée allemande, marquée selon lui par des sous-investissements chroniques. Après le début de la guerre en Ukraine, Berlin s’est donc engagé à dédier à l’avenir, l’équivalent de 2 % du PIB allemand à la Défense, et une enveloppe spéciale de 100 milliards d’euros a été promise. Or, ces mesures semblent profiter grandement aux industriels d’outre-Rhin.
« La réputation de l’industrie allemande de l’armement a rarement été aussi bonne, analyse la correspondante à Berlin du journal suisse Le Temps. Depuis l’invasion de l’Ukraine et l’annonce par le gouvernement d’Olaf Scholz d’un “changement d’époque” et d’investissements record pour mettre à niveau la Bundeswehr, ce secteur longtemps mal vu au sein de la population est en plein boom. »
Le groupe Rheinmetall, notamment, prévoit de doubler son chiffre d’affaires lié aux commandes de l’armée fédérale allemande, pour arriver à un total de 4 milliards d’euros par an pour la décennie à venir. L’entreprise de Düsseldorf, dont le cours en bourse a augmenté de 150 % depuis le début de la guerre, envisage de créer jusqu’à 3 000 nouveaux postes. Et elle n’est pas la seule à se trouver dans une situation favorable : « L’ensemble de l’industrie allemande de l’armement profite de cette très forte demande [et des investissements publics] ».
Avions américains, drones israéliens
Avec près de 130 000 salariés estimés, le secteur n’a jamais été mal en point, nuance le titre genevois. « Malgré une politique d’export assez restrictive, l’Allemagne bat chaque année des records en matière de ventes d’armes et se plaçait, en 2020, au quatrième rang mondial ». Mais cette industrie avait longtemps été « négligée par les pouvoirs publics ».
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Naturellement, le traitement de l’information par France 24 est dans la droite ligne des intérêts de l’OTAN, c’est-à-dire du pouvoir profond américain, pas des pays européens, et encore moins de leurs peuples. Mais ça, les journalistes mainstream s’en fichent. Ce qui compte, pour eux, ce sont les intérêts supérieurs, ceux de l’oligarchie, qui les finance avec les deniers de l’État, c’est-à-dire l’argent des Français assujettis à l’impôt.
Ces deux articles et ces deux vidéos ont le mérite de montrer l’alignement de l’Allemagne sur l’axe américano-sioniste.
Après l’augmentation de son budget militaire et l’envoi d’armes en Ukraine, le pays d’outre-Rhin envisage l’achat d’un bouclier antimissile de conception israélienne, semblable au « Dôme de fer » de l’État hébreu, rapporte la Süddeutsche Zeitung, reprenant des révélations du tabloïd Bild.
Si l’acquisition d’un tel système de défense − appelé Arrow-3 − n’a pas encore été confirmée formellement, le parti du chancelier social-démocrate Olaf Scholz y serait favorable, tout comme une partie importante de la classe politique allemande.
« Il y a encore un an, on aurait ri au nez des partisans de la mise en place d’un dispositif antimissile en Allemagne, analyse le journal munichois. Mais les mentalités changent vite lorsqu’un autocrate [comme Vladimir Poutine] attaque ses voisins avec brutalité. »
Berlin reste opposé à la mise en place d’un embargo total sur le gaz et le pétrole russes, mais « en ce qui concerne sa défense, il y a un vrai renversement ». Fini le temps du pacifisme et de la dépendance au bouclier nucléaire américain : le gouvernement allemand veut prendre sa propre sécurité en main. Il est même prêt à débourser près de 2 milliards d’euros pour un système antimissile.
Stratégie européenne
En seulement quelques semaines, le changement de stratégie de Berlin est devenu très concret. À la mi-mars, l’Allemagne a décidé d’acheter des avions américains de combat F-35.
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