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Koursk devait être un atout majeur des Ukrainiens dans la négociation

L’offensive russe, mêlant drones, missiles et tactiques audacieuses via des pipelines, met les forces ukrainiennes en grande difficulté dans la poche de Soudja. Alors que Kiev perd un atout stratégique et que Moscou renforce sa position avant d’éventuelles négociations, la reconquête de Koursk révèle les limites d’une Ukraine à bout de souffle face à un adversaire implacable.

 

 

Le 10 mars 2025 marque un tournant dans le conflit russo-ukrainien, avec l’offensive russe dans la région de Koursk qui semble sceller le sort des forces ukrainiennes dans cette poche stratégique. Ce qui avait débuté comme une incursion audacieuse de Kiev pour reprendre du terrain à l’été 2024 s’est transformé en un piège mortel, les forces russes exploitant méthodiquement leur supériorité logistique et technologique pour reprendre le contrôle. À l’heure où les drones et les missiles redessinent les champs de bataille, Koursk illustre la brutale réalité d’une guerre d’usure où l’Ukraine, malgré son courage, ploie sous le poids d’un adversaire implacable.

 

 

Une offensive méthodique

L’opération russe, qui a atteint son apogée entre le 7 et le 9 mars, repose sur une combinaison de bombardements massifs et d’avancées terrestres coordonnées.

Les frappes du 7 mars, utilisant missiles Iskander et drones variés, ont ciblé les infrastructures critiques ukrainiennes, notamment les réserves et les systèmes de transport de gaz dans les régions de Poltava, Ternopil et Ivano-Frankivsk. À Koursk, l’objectif était clair : neutraliser les points de déploiement temporaires et les lignes d’approvisionnement ukrainiennes, en particulier autour de la poche de Soudja (Sudzha). Selon des sources pro-russes, près de 90 % des infrastructures stratégiques entourant la route N07, artère vitale pour les Ukrainiens, ont été détruites, paralysant toute tentative d’évacuation ou de renfort.

Une innovation tactique a émergé : l’utilisation de pipelines pour infiltrer les lignes ennemies

 

Le succès de cette offensive ne repose pas uniquement sur la puissance de feu. Une innovation tactique a émergé : l’utilisation de pipelines pour infiltrer les lignes ennemies. À l’image des opérations menées à Avdiivka en 2024, des unités russes ont traversé 16 kilomètres de conduits souterrains pour surgir derrière les défenses ukrainiennes, prenant de court une armée déjà épuisée. Les vidéos diffusées le 9 mars montrent des soldats russes émergeant de ces tunnels près de Soudja, consolidant rapidement leurs positions. Cette manœuvre, bien que risquée – certains soldats auraient succombé aux résidus de gaz –, a permis de contourner les fortifications ukrainiennes et de semer la panique.

Selon le canal Telegram russe Военный Осведомитель, la manœuvre aurait été réalisée par l’ODSHBR « Vétérans », une brigade d’assaut aéroportée. Cette unité appartient aux forces aéroportées russes (VDV) et est spécialisée dans les opérations d’infiltration, d’assaut rapide et de combat rapproché. Une telle opération avait été menée auparavant en janvier 2024 lors de la bataille d’Avdiivka, où un groupe d’assaut russe avait utilisé des canalisations inondées pour infiltrer les positions arrières ukrainiennes.

 

L’effondrement ukrainien

La défense antiaérienne ukrainienne, qui n’intercepterait pas plus de 50 % des projectiles russes, a révélé ses limites face à la diversité des drones et missiles employés.

À Soudja, les forces ukrainiennes, estimées entre 4 700 et 6 300 hommes, se sont retrouvées encerclées. Les ponts minés, initialement prévus pour ralentir l’avance russe, ont été détruits par des drones FPV. Des images du 9 mars montrent des convois ukrainiens calcinés, victimes d’une combinaison d’artillerie et de drones qui ont transformé les routes en pièges mortels.

Le moral des troupes ukrainiennes est fragile. Des rapports font état de soldats en état de choc (code 500 dans le jargon militaire ukrainien), alimentant une hémorragie de désertions déjà bien identifiée.

Lire l’article entier sur revueconflits.com

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14 Commentaires

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  • L’article ne le mentionne pas, mais apparemment le gel des renseignements américains aurait aussi beaucoup pesé.

     

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    • #3505452
      Le 12 mars à 10:26 par Le radeau de la Méduse
      Koursk devait être un atout majeur des Ukrainiens dans la négociation

      Comment le gel des renseignements américains (par satellite) concernant des hommes progressant dans un gazoduc souterrain peut "peser" ?
      Ah celle-là, il faudra la ressortir !

       
    • Si le gel des renseignements américains était si essentiel les russes n’auraient pas imaginé (bien avant que le gel en question ne soit évoqué par les US) un stratagème aussi sophistiqué que l’utilisation de pipelines pour une opération d’infiltration aussi complexe...

       
  • Koursk outragé ! Koursk brisé ! Koursk martyrisé ! Mais Koursk libéré...par Poutine.

    L’Occident collectif sort totalement démonétisé de cet épisode. Et je ne parle pas de Zelensky qui croyait détenir une monnaie d’échange.

    Au passage où est passé la 7ème Compagnie de soldats Nords Coréens envoyés comme chair à canon pour relever une armée russe soit disant incapable d’assurer l’intégrité du territoire de la Fédération de Russie ? Plus personne n’en parle par peur du ridicule

    Décidément, l’avenir sourit à Poutine. Il tient sa victoire et n’arrêtera pas sa guerre avant d’avoir atteint ses objectifs.

    Il aurait tort d’accepter un cessez le feu de 30 jours : tout signe d’ouverture de sa part et les faucons de l’Ouest interprèterons cela comme un signe de faiblesse qu’ils exploiterons immédiatement.

     

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  • Il y a pas mal d’approximations dans cet article. Oui la Brigade Vétérans a participé, mais l’Opération dont le nom est "Potok" (Flux en flançais), a été dirigée par Boris Alexeïevitch Nijevenok, ancien commandant du 3ème groupe d’assaut de Wagner et aujourd’hui commandant de la Brigade Vostok (Est, en français). De plus le 30ème Régiment de Fusiliers Motorisés, la 11ème Brigade d’Assaut Aéroportée et le groupe "Aïda" des Forces Spéciales Akhmat et la 106ème ont participé à l’opération. 800 soldats sont sorties en 2 vagues, la première de 300 hommes, la seconde de 500. Ils sont resté 4 jours dans le gazoduc et rien n’indique que personne n’est mort dedans, par contre ils ont rapporté qu’ils étaient couvert de suie, ils pompaient de l’oxygène dans le gazoduc. L’opération est très bien décrite par Nijevenok lui-même dans plusieurs interviews à des médias russes.

    Quant au groupement ukrainien dans la région de Koursk il est estimé entre 7000 et 10 000 homme avant le début de l’offensive russe, soit avant le 8 mars.

     

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    • On sent quand même que les Ukrainiens reculent et que les Russes avancent.

      Même les médias comme LCI le reconnaissent.

      Par contre, ces opérations traînent en longueur, ce qui montre la difficulté de combattre lorsque la dissimulation n’opère plus à cause des drones.

       
  • Les Ukrotaniens ont démarré cette opération en Août 24 avec 12.000 hommes. A ce jour, 67.000+ morts bandéristes sont décomptés. Les survivants sont encerclés et les ordres de Kiev sont de mourir sur place ! Les colonnes de prisonniers commencent à apparaître. A cette heure, Sudzha est libérée.

    Les atrocités sur les civils, sont nombreuses ! Des crimes de guerre qui ne sont pas évoqués par les media-poubelles de l’Occident. Beaucoup de vieillards ont été tué après avoir été torturé, démembré, violé ...

    Tous ces crimes de guerre des Forces Armées Ukrainiennes sont répertoriés et donneront lieu à des analyses approfondies... Je ne donne pas cher de la survie des prisonniers portant des tatouages nazis...

    Dans ces circonstances, on ne voit pas comment cette incursion barbare en territoire russe pourrait servir dans une quelconque négociation !

     

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  • #3505467

    Négociations 30 jours.
    Kiev se sentant encore soutenu par l’UE,quelles concessions serait-elle prête à faire ?
    Trump du coup relivre armes et satellites...
    Moscou poursuivra ses objectifs définis...
    Résultat ?

     

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  • #3505468

    Personnellement je n’ai aucune hostilité contre les Ukrainiens, mais je me réjouis, au vu des circonstances réelles, qui ont amené la Russie à intervenir contre leur voisin, de la supériorité militaire des Russes. Car ce qui me fait carrément jouir, c’est qu’au travers de la défaite ukrainienne, c’est celle de ce pouvoir eurocratique excrémentiel et tous ses commensaux, qui se définit. Et ça, ça vaut de l’or, même s’il nous en coûtera à nous les Européens. La rage des va-t-en-guerre et leur panique sera une maigre consolation, mais c’est mieux que rien !

     

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  • #3505491

    Le terme de héros est souvent galvaudé mais ici il s’applique parfaitement.

    Le plan imaginé et son accomplissement sont extraordinaires, j’espère que des réalisateurs russes auront la bonne idée d’en faire un film à la hauteur de l’exploit !

    Essayons simplement de marcher comme Yves Montand dans "la folie des grandeurs" pendant 15 km !

     

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  • Zelensky est en train de plier. La Russie récupère ses territoires avant de rentrer dans la phase de négociation.

     

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  • #3505511

    "Koursk devait être un atout majeur des Ukrainiens dans la négociation" : dommage, LOL !!

     

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