L’avocat de Didier Raoult a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour diffamation contre Karine Lacombe, infectiologue de Paris, qui avait accusé le professeur Raoult de donner aux Français « un faux espoir de guérison » en faisant la promotion de l’hydroxychloroquine comme médicament contre le Covid-19, selon 20 Minutes.
La chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine de Paris, Karine Lacombe, opposée à l’usage de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, fait l’objet d’une procédure pour diffamation envers le directeur de l’IHU de Marseille Didier Raoult, a annoncé 20 Minutes.
Selon le journal, le procureur de la République de Marseille Dominique Laurens a confirmé un « réquisitoire introductif » prononcé le 31 décembre dans ce dossier, « sur une plainte avec constitution de partie civile et la consignation versée par Monsieur Raoult ».
Le professeur Raoult avait déposé plainte contre Karine Lacombe fin octobre après qu’elle l’avait accusé le 23 mars de donner aux Français « un faux espoir de guérison » et d’être « en dehors de toute démarche éthique » sur le plateau du journal de France 2.
« Ce qui se passe à Marseille est à mon avis absolument scandaleux », avait alors déclaré Karine Lacombe, s’exprimant sur les méthodes utilisées par l’équipe de Didier Raoult. Elle avait critiqué l’usage de l’hydroxychloroquine hors autorisation de mise sur le marché et « sur la base d’un essai qui est absolument contestable sur le plan scientifique ».
Plainte sur plainte
En novembre, le professeur Didier Raoult avait en outre porté plainte pour diffamation contre Jean-Paul Stahl, professeur de maladies infectieuses au CHU de Grenoble, après que celui-ci l’a notamment accusé d’avoir « bidonné » son étude sur l’hydroxychloroquine.
En décembre, Karine Lacombe et deux médecins chefs suisses, la pharmacologue Caroline Samer et l’infectiologue Alexandra Calmy, ont signé une tribune dans la revue The Lancet se déclarant victimes de cyberharcèlement. Les trois expertes santé ont affirmé avoir été « victimes à divers degrés de menaces en tout genre » en lien avec des interventions dans les médias où elles avaient tenté d’expliquer l’état des connaissances sur l’efficacité et la sécurité de l’hydroxychloroquine dans le traitement et la prévention du Covid-19.