Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, a réclamé lundi des garanties diplomatiques l’assurant qu’il ne serait pas poursuivi par les Etats-Unis pour la publication de documents secrets s’il est finalement extradé vers la Suède.
"En fin de compte, ça pourrait dépendre des garanties que la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la Suède sont prêts à donner", a déclaré l’Australien dans un entretien au Sydney Morning Herald depuis l’ambassade d’Equateur à Londres.
Il y est réfugié depuis la semaine dernière pour échapper à son extradition en Suède pour une affaire de viol présumé.
Le fondateur de WikiLeaks craint d’être transféré par Stockholm aux Etats-Unis pour y être jugé pour espionnage, après la divulgation par son site de plus de 250.000 télégrammes diplomatiques américains, notamment sur les guerres en Irak et en Afghanistan.
"Par exemple, si les Etats-Unis pouvaient garantir l’abandon de l’enquête devant le Grand jury et de toute autre enquête sur les activités de WikiLeaks, ce serait une garantie importante (...). Les engagements diplomatiques ont un poids certain", a déclaré Julian Assange au quotidien.
Il a de nouveau reproché au gouvernement australien de ne pas avoir suivi son cas avec suffisamment de sérieux. "C’est une affaire politique très sérieuse (...) que le gouvernement australien devrait traiter avec le sérieux qu’elle mérite", a-t-il dit.
"J’ai été présenté par les Etats-Unis, jusqu’au vice-président, comme un terroriste high-tech, et aussi par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères suédois (...), cela nécessite certainement une réponse de la part du gouvernement Gillard", a estimé Assange, 40 ans.
Dimanche, Canberra a répété une nouvelle fois qu’il n’y avait "aucune indication" que les Etats-Unis demanderaient l’extradition du fondateur du site WikiLeaks s’il devait être envoyé en Suède.